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Dépénalisation de l’homosexualité : L’ancien procureur de la République Sidonie Flore Ouwé «en deuil»

Sidonie Flore Ouwé s’est exprimée, le 26 juin sur Facebook, sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. Disant être en «deuil», l’ancien procureur de la République a demandé s’il ne faut pas aussi dépénaliser «le viol, le vol, le meurtre l’inceste ou le braquage» qui sont punis par la loi, au même titre que l’était l’homosexualité il y a quelque jours encore.

Actuellement hors du pays, la présidente du Salon de la Femme s’est exprimée sur la dépénalisation de l’homosexualité au Gabon. «Au nom du respect des libertés des uns et des autres, du respect des droits fondamentaux de tout être humain, de l’expression de la liberté même sexuelle, nous n’avons pas le droit de heurter nos us et coutumes et la religion», a affirmé Sidonie Flore Ouwé, le 26 juin, dans une vidéo sur Facebook.

Tellement peiné par la situation, l’ancien procureur de la République a même affirmé être en «deuil». «Je commence à ressentir le mal de ce pays», a-t-elle dit. Dans sa vidéo, Sidonie Flore Ouwé a reconnu que l’homosexualité est un choix de vie adopté par chacun, au même titre que le vol, le viol, le braquage ou encore le meurtre. Pourtant, ces dernières pratiques sont interdites et punies par la loi.

«Le même législateur qui a décidé, il y a quelques mois, que l’homosexualité était désormais interdite, revient sans consulter le peuple sur la question, pour dépénaliser cette orientation sexuelle. La question est la suivante : doit-on également dépénaliser le viol, le vol, le meurtre l’inceste ou le braquage ?», a demandé la présidente du Salon de la Femme, ONG qui vulgarise par la voie de la sensibilisation communicative, les textes des lois relatifs aux personnes vulnérables.

Sidonie Flore Ouwé a estimé, enfin, que chacun doit faire son travail dans le respect des autres, pour la préservation des valeurs et intérêts communs de tous. «J’interpelle donc les décideurs pour que la question puisse être approfondie, examinée et au besoin, mettre ça sur la place publique pour qu’au cours d’un référendum les Gabonais s’expriment. Car la manière de faire actuelle peut briser la relation de confiance que nous avons avec nos élus», a-t-elle conclu.

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