Moins d’une semaine après avoir été saisi par le Premier ministre, le Sénat a adopté ce lundi 29 juin en termes identiques à ceux de l’Assemblée nationale la réforme de la Loi n°042 2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal. La dépénalisation de l’homosexualité est donc définitivement adoptée en République gabonaise.
Avec 59 voix pour issues essentiellement du Groupe du Parti démocratique gabonais (PDG), 17 voix contre et 4 abstentions, le projet de réforme de la Loi n°042 2018 du 5 juillet 2019 portant Code pénal a été adopté, lundi 29 juin, par le Sénat en termes identiques à ceux de l’Assemblée nationale.
Le Groupe des centristes qui s’est étonné de ce que le texte n’ait pas été confié en première lecture au Sénat qui l’a adopté l’an dernier a voté contre la réforme. Le président du groupe parlementaire n’a pas caché que leur décision a été motivée par le fait que le sujet de l’homosexualité, qui y est dépénalisée, «divise les Gabonais».
Le Groupe Front uni qui a également voté contre la réforme a estimé quant à lui que ce projet de loi n’était pas une urgence face à la crise sanitaire actuelle et son impact sur le quotidien des populations. Le groupe qui espérait avoir plus de temps pour réfléchir sur le sujet a regretté «un passage en force» qu’il a attribué aussi bien au gouvernement qu’à la présidence du Sénat.
Contrairement au Groupe des non-inscrits ayant catégoriquement rejeté la réforme, le Groupe du PDG au Sénat a décidé de voter de façon identique à l’Assemblée nationale. Le parti a dit avoir été convaincu par les explications du Premier ministre.
83 sénateurs étaient présents lors de cette séance plénière. Le vote de 3 sénateurs n’a pas été pris en compte. Aucune explication n’a été donnée.