La nouvelle Première ministre, Rose Christiane Ossouka Raponda, nommée jeudi n’a pas attendu longtemps pour former son gouvernement. Première femme à occuper cette fonction, elle a fait la part belle aux femmes dans son équipe, dont la principale mission sera de relancer l’économie du pays très fragilisée par la pandémie de coronavirus.
Avec notre correspondant à Libreville, Yves-Laurent Goma
C’est l’un des gouvernements les plus féminins de l’histoire du Gabon. Sur un total de 33 ministres, y compris le chef du gouvernement, il y a 11 femmes et 22 hommes. Le premier et le numéro 2 de l’équipe sont des femmes.
Le gouvernement reste contrôlé par le parti au pouvoir et ses alliés. Les proches du chef de l’État conservent les postes clefs. Lambert Noël Matha reste au ministère de l’Intérieur. Le Pétrole est toujours entre les mains de Vincent de Paul Massassa. Michael Moussa Adamo, ambassadeur du Gabon aux États-Unis est appelé au ministère de la Défense. Il est parmi les principaux entrants. Pacôme Moubelet Boubeya, en touche depuis près de deux ans regagne le ministère des Affaires étrangères où il remplace Alain Claude Bilie By Nze, un autre proche d’Ali Bongo muté au ministère de l’Énergie.
Figure de l’opposition, Jean de Dieu Moukagni Iwangou qui était au ministère de l’Enseignement supérieur est écarté. Tout comme Max Limoukou qui cède le ministère de la Santé à Guy Patrick Obiang Ndong très remarqué au plus fort de la pandémie du coronavirus.