Le maire de la commune de Libreville, Jean-François Ntoutoume Emane, en sa qualité de premier magistrat de la ville, a invité ce vendredi, les responsables de toutes les obédiences religieuses, exerçant dans la capitale gabonaise, en tant qu’autorités morales, à respecter la liberté des citoyens.
Reconnaissant le rôle fondamental et capital qui est celui de la religion au sein d’une communauté, Jean-François Ntoutoume Emane n’a pas manqué de rappeler à ses hôtes la mission de la mairie en tant que pouvoir public.
Pour lui, elle doit assurer aux personnes, aux lieux de cultes et de réunions le respect et la protection auxquels ils ont tous droit et les mêmes vertus doivent valoir pour tous ceux qui pourraient être incommodés par des actes qui, parfois, nuisent à la tranquillité.
Car, a-t-il signifié, « il ne se passe pas un jour sans que des citoyens se plaignent des nuisances sonores orchestrées par des cultes organisés ici et là dans les quartiers de Libreville et à proximité de leurs résidences ».
Selon l’édile de Libreville, de nombreuses dérives individuelles ou collectives imputables à certaines églises et à leurs responsables sont constamment portées à l’attention des pouvoirs publics.
« Certaines agapes mâtinées d’un excès de religiosité se passent aussi très souvent à des heures indues alors que Dieu qui n’est pas sourd ni aveugle (puisqu’il voit tout et entend tout) », a-t-il dénoncé avant de poursuivre: « il recommande qu’il y ait un temps pour le vénérer et un temps pour notre repos après nos occupations corporelles ».
Certains responsables religieux ont, pour leur part, tout en reconnaissant la légitimité de cette démarche, souhaité que l’autorité municipale élargisse un peu plus sa vision.
Il s’agit de rappeler à l’ordre les tenanciers des débits de boissons responsables, selon eux, du trouble de la tranquillité des citoyens.
Dans la capitale gabonaise, outres les débits de boissons qui ont pignon sur rue, les églises dites de réveil qui se sont rapidement multipliées au fil des années s’affichent parfois par des nuisances sonores indescriptibles et à des heures tardives. Ce qui n’est pas pour calmer la colère des non adeptes qui dénoncent fortement ces structures et appellent également au respect de la liberté d’autrui.