L’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) a remis des contrats de travail à cinq nouveaux agents, le 3 août à Libreville. L’aboutissement d’un processus de plusieurs mois, ayant traité le cas de 24 agents recrutés de manière irrégulière.
Après huit mois de traitement, la direction générale l’Office des ports et rades du Gabon (Oprag) a fini par régler l’épineux dossier de 24 recrutements jugés non conformes. Seuls cinq agents ont reçu leurs contrats de travail, le 3 août à Owendo, sur la vingtaine recrutée «irrégulièrement» en janvier dernier dans le dos de l’ancienne direction générale.
«A mon arrivée à la tête de l’Oprag, j’ai été surpris de trouver sur ma table 24 recrutements que je devais codifier, avec le risque d’obérer la masse salariale», a expliqué le directeur général de l’Oprag. «En bon manager, j’ai voulu examiner, savoir de quoi il s’agissait. Mais j’ai été agréablement surpris, après examen, que les 24 recrutements ont été effectués en trois jours, peu avant mon arrivée (début février 2020, ndlr)», a regretté Apollinaire Alassa.
Selon les résultats de cet examen, les salaires des agents recrutés étaient en déphasage avec la grille salariale de l’entreprise. En effet, les salaires oscillaient entre 600 000 et plus d’un million de francs CFA, tandis les contrats étaient tous à durée indéterminée. Pis, à la date du 27 janvier, il y a eu 11 recrutements qui ne sont passés ni par voie de test ni par voie de concours. De même, un expatrié et un Gabonais déjà à la retraite et percevant déjà leurs pensions, ont également été recrutés.
«J’ai tout de suite remarqué que ce n’était pas des recrutements réguliers et qu’il y avait matière à se raviser», a confié le patron de l’Oprag. L’affaire a été transmise à l’Inspection du travail chargée des ports et rades, qui a travaillé avec le conseiller juridique de l’Oprag pour régler cet épineux dossier. «Cinq agents ont accepté la conciliation et ont reçu leurs contrats ce jour. Le reste veut nous intenter un procès mais nous restons sereins et avons confiance en la justice», a affirmé Apollinaire Alassa.
Ce dernier a rappelé, par ailleurs, que les recrutements au sein de l’entreprise doivent répondre à un besoin. «D’autant que le conseil d’administration et la Cour des Comptes nous demandent de réduire nos charges. La masse salariale constitue l’un des plus importants postes de dépenses au sein d’une société. Nous ne pouvons donc recruter que s’il y a besoin», a conclu le directeur général de l’Oprag.