Djo Dioumy Moubassango a appelé le 23 décembre à Libreville, les populations à accueillir avec le même état d’esprit, la validation de l’application de l’arrêté 0559/PM actuellement suspendu par la Cour constitutionnelle. «Il y a comme un satisfécit dans l’opinion du fait de la suspension de l’arrêté 0559/PM», a noté le conseiller porte-parole du Parti démocratique gabonais (PDG). Est-ce à dire que la Haute juridiction entend valider l’application de l’arrêté querellé ?
Saisie par le Copil citoyen, la Cour constitutionnelle a suspendu l’application l’arrêté 0559/PM du 25 novembre 2021, portant l’entrée en vigueur des nouvelles mesures gouvernementales de prévention, de lutte et de riposte contre la propagation du Covid-19. Une issue ayant laissé dire au Parti démocratique gabonais que la Haute juridiction n’était pas une tour de Pise, comme l’a souvent martelé une partie de l’opposition et de l’opinion.
«La suspension de l’application de l’arrêté 559/PM montre bien sûr que lorsque les concitoyens se saisissent d’une situation et qu’ils contestent la constitutionnalité des mesures gouvernement, la Cour constitutionnelle peut se prononcer et peut suspendre ces décisions», a déclaré un des conseiller porte-paroles du PDG, le 23 décembre à Libreville. «La haute juridiction interprète la loi lorsque la saisine est faite dans les formes. A cet effet, il y a comme un satisfécit dans l’opinion du fait de la suspension de l’arrêté 0559/PM», a ajouté Djo Dioumy Moubassango.
Toutefois, l’arrêté querellé n’est que suspendu, pas annulé. Et dans l’hypothèse de la validation par la Cour constitutionnelle de l’application de ce texte, Djo Dioumy Moubassango a invité les populations et la société civile à faire preuve de grandeur d’esprit. «Le gouvernement se plie à la décision de la Cour constitutionnelle comme l’ensemble des acteurs politique. Aussitôt qu’il y a eu cette note de madame la présidente de la Cour constitutionnelle, le ministre de l’Intérieur a écrit au commandant en chef de la police pour demander la suspension des mesures relatives à l’arrêté 559/PM du 25 octobre. Autant le gouvernement et le PDG se plient à la décision de la Cour constitutionnelle, autant lorsque la Cour constitutionnelle va se prononcer sur la requête du Copil citoyen, chacun doit être capable d’absorber la décision de la Cour constitutionnelle», a-t-il conclu. Djo Dioumy Moubassango a-t-il préparé les populations à l’inéluctabilité de l’application de l’arrêté 0559/PM ? L’avenir le dira.