Le BDP est une formation politique qui a su malgré son évolution dans la clandestinité, bousculer le sommet de l’Etat. Bongo Doit Partir, drôle de nom pour un parti politique n’est-ce pas ? Secoué et énervé, le président de la république (BONGO) s’est efforcé à annihiler les efforts de ceux qui se sont lancés dans cette belle et dangereuse aventure qu’est la politique.
On se souvient encore du théâtre du palais de marbre qui avait deux ans environ essayé d’extirper quelques membres du BDP Gabon nouveau du sillage du coordinateur international et premier ministre du gouvernement du salut de la république en exil, Docteur Daniel MENGARA.
Ce coup d’éclat organisé par l’Ambassadeur du Gabon en France qui a vu plusieurs de nos centaines de millions envolés n’a été qu’un simulacre de combats qui est en fait pour de nombreux collaborateurs du chef de l’Etat un fond de commerce pouvant ainsi soutirer le maximum à petit coudou, alias petit piment, l’homme fort du Gabon. L’année dernière, une tentative de rapprochement a été faite aux Etats-Unis après un crash en France peu de temps avant.
En mai 2004 à Washington, le Président Bongo a réussi à discuter avec les ténors du mouvement sans la présence de Daniel MENGARA. Leur rencontre dans les milieux américains que certains ministres gabonais avaient demandé à MENGARA à ne pas être présent à ladite audience pour augmenter les enchères. Mais dans un élan volontariste de pouvoir contribuer de manière digne à l’activité politique et démocratique du pays, le secrétaire général Guy Roger Biwagou et le grand manager Serge MBESSA avec l’ensemble des ministres de leur gouvernement bidon ont pris l’engagement d’apaiser leurs hostilités avec le pouvoir pour les transformer en démarche politique pouvant participer la construction de l’édifice commun.
Sur proposition du même ministre proche de Bongo, Docteur MENGARA a suspendu ses collaborateurs de leur fonction. Comme MENGARA ne maîtrisant pas les arcanes du système, les isolés ont mis en place un nouveau BDP appelé BDP-Démocrate isolant ainsi leur ancien patron qui se retrouve désormais seul.
Notre problème ici est que après une enquête minutieuse, le BDP Démocrate ou même le BDP Gabon nouveau se retrouvent tous deux inféodés par des manoeuvres subreptices orchestrées par un ministre proche de Bongo qui souhaite manipuler le Président de la république par le chantage. Comment un ministre de la république peut dire à des compatriotes de ne jamais soutenir le Chef de l’Etat ?
Comment ce même ministre après avoir obtenu une lettre signée du Président de la République de réhabiliter à la mairie de Libreville les anciens prisonniers politique BDP, peut faire comprendre aux petits que les instructions du président de la République ne sont que lettre morte ? Bongo n’est pas un homme à faire confiance.
Implicitement, ce ministre demande aux jeunes de se révolter contre le système. Jour après jour, des observateurs avisés se demandent pourquoi le collaborateur du chef de l’Etat navigue à contre courrant. On raconte même que les évènements du 14 mars 2005 à l’ambassade du Gabon à Washington ont été catalysés par ce ministre et que le Président Bongo risque d’avoir des surprises désagréables au prochain sommet de l’ONU.
Le BDP en fait est une affaire de qui ? Que gagne le Président Bongo en se laissant manipuler par un collaborateur qui risque en temps opportun de créer de gros ennuis au pays’
Dit-on que le BDP est une affaire de gros sous. Les consignes du Chef de l’Etat dans cette affaire sont détournées par un collaborateur véreux.
Ah ! la politique manioc des africains.
Source : © L’Espoir N° 26