La Préfecture de Police de Paris a interdit une manifestation prévue jeudi par le mouvement politique « Bongo doit partir » (BDP-Gabon Nouveau) pour exiger le report et la transparence des élections au Gabon fixée pour le mois de décembre prochain, a appris la PANA de source officielle.
Le BDP-Gabon Nouveau a appelé les Gabonais vivant en France, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada, à se joindre aux marches pacifiques qu’il avait prévu le 14 septembre à New York, au moment où le président gabonais Omar Bongo Ondimba prononce un discours devant la 60ème session de l’Assemblée générale de l’ONU et à Paris, devant l’ambassade de Gabon le 15 septembre, à l’occasion de la tenue du sommet des Nations unies.
Pour le Préfet de Police de Paris Pierre Muntz, la manifestation qui s’inscrit dans le contexte de la campagne préélectorale de la prochaine élection présidentielle au Gabon, « apparaît de nature à transposer sur le territoire national [français], les fortes tensions existant au Gabon entre les différents mouvements politiques concernés par cette élection ».
La Préfecture de Police a considéré que « les rassemblements de cette nature, à proximité de l’ambassade du Gabon, sont susceptibles de provoquer de graves incidents ».
M. Muntz a souligné dans ces circonstances, « qu’il importe de prévenir tout risque d’affrontements et de troubles graves à l’ordre public qui résulterait de toute manifestation de cette nature ».
Le BDP-Gabon Nouveau en France, tout en adressant aux autorités françaises ses protestations les plus véhémentes, a accusé la France, « d’avoir, sans ambages, choisi son camp ».
Le BDP-Gabo Nouveau, crée en 1998 par Daniel Mangara et basé au New Jersey (Etats Unis), est un mouvement politique des Gabonais de l’étranger, pour qui, la résolution des problèmes au Gabon « passe nécessairement par le départ de Bongo et la suppression du système qu’il a mis en place ».