Le président gabonais Omar Bongo Ondimba a préconisé dimanche à Libreville l’interdiction de sortie du territoire à tous les leaders politiques jusqu’à l’ouverture officielle de la campagne pour l’élection présidentielle de décembre prochain.
Pour la mise en oeuvre de cette mesure, il a suggéré à son ministre de la Sécurité publique et de l’Immigration d’envisager le retrait des passeports et l’interdiction d’attribution du visa de sortie à tous les leaders politiques qui en feraient la demande.
« Ils vont à l’étranger pour organiser des conférences de presse. Ils sont déjà en campagne alors que la campagne n’est pas officiellement ouverte », a déclaré dimanche à la presse le président Bongo Ondimba à son retour de New York où il avait pris part au sommet du soixantième anniversaire de l’ONU.
On rappelle que la Préfecture de Police de Paris avait interdit jeudi dernier une manifestation prévue par le mouvement Bongo doit partir » (BDP-Gabon Nouveau) pour exiger le report et la transparence des prochaines consultations électorales au Gabon.
Le BDP-Gabon Nouveau a appelé les Gabonais vivant en France, en Europe, aux Etats-Unis et au Canada à se joindre aux marches pacifiques qu’il avait prévues pour le 14 septembre à New York alors que le président gabonais prononçait un discours devant l’Assemblée générale de l’ONU, mais aussi devant l’ambassade du Gabon à Paris.
« Nous demanderons à la France la liste de ces opposants pour leur interdire toute action politique avant la campagne », a affirmé le M. Bongo Ondimba, ajoutant qu’il annoncera « d’ici peu de temps », s’il sera ou non candidat à sa propre succession.
La présidentielle gabonaise est théoriquement prévue pour décembre prochain, mais jusqu’ici aucune candidature n’a été enregistrée officiellement.