Le pauvre Zacharie Myboto, qui peine comme un diable pour se faire accepter au sein de l’opposition locale, aurait jeté ses faveurs sur les ultras radicaux qui inondent le Net de leurs publications séditieuses. A l’UPG, en effet, on a un mal fou pour s’accommoder d’un allié qui a été à un haut niveau chevillé au système. Ce n’est certainement pas demain la veille que l’on verra Pierre Mamboundou, par exemple, discuter de l’avenir du pays avec le « Boa de Mounana ».
Pour rompre un isolement qui pourrait lui en coûter à l’approche de la grande saison des pluies, le N°1 de l’UGDD aurait déjà pris langue avec Daniel Mengara, le chef de l’opposition « virtuelle » – Plus rien ne saurait nous étonner !
Les deux hommes se seraient tout à coup découverts des atomes crochus ? La démarche de Mengara qui consiste à agonir Omar Bongo Ondimba et son régime via le Net s’étant révélée inopérante, on se demande bien quel obscur intérêt aurait un Zacharie Myboto à s’inviter à la campagne du Dr Folamour minvoulais. Sauf peut-être celui de conjuguer leurs efforts pour faire résonner les casseroles, histoire d’attirer l’attention d’OBO.
Or ce que le nouvel opposant ne sait peut-être pas, c’est que face à OBO, le leader du BDP a tellement « ramé » qu’il serait actuellement en train d’amorcer un mémorable virage à 90° – La preuve :
Il y a quelques semaines, le sieur Bertrand Zibi, n°2 du mouvement et missi dominici de l’ « exilé », a été reçu au Bord de mer, où il est allé remettre une lettre de Daniel Mengara à Omar Bongo Ondimba – N’y a-t-il pas la de quoi sonner le tocsin ? Le risque est grand, en effet, pour le régime d’engager des « négociations » avec ce champion de la surenchère sans ouvrir une sorte de boite de Pandore.
Imaginons seulement le nombre de Gabonais désoeuvrés, installés à l’étranger, qui pourraient s’inspirer de la démarche de Mengara. C’est ce qui explique les nombreuses tendances qui règnent dans ce mouvement. Entre le BDP-Mengara, le BDP-démocrate et le BDP-Gabon ? toutes les entourloupes sont permises.
De fait, si l’on en croit les bruits émanant de leurs « antennes » locales, les frères Bessacques (Serge et Hugues) auraient été aperçus du côté du Bord de mer. D’où leurs autres compagnons s’imaginent qu’ils ne sont pas ressortis les mains vides. Les frangins, qui se réclameraient d’un groupuscule baptisé « FRAP », auraient été reçus pour avoir menacé d’effectuer une descente au siège des Nations Unies à New York, où vient de se tenir la 60 ème Assemblée générale de l’organisation – L’objectif était de saboter la co-présidence du Gabon et écorner l’image de marque d’Omar Bongo Ondimba.
S’ils ont été si vite emmenés à revoir leur programme, c’est que les arguments du Bord de mer ont été particulièrement convaincants. On parle de 100 millions de FCFA, en tenant compte du taux de spéculation.
Du coup, lorsque le sieur Bertrand Zibi, venu négocier au nom de Mengara, a été informé de la fructueuse démarche des deux autres, il a tout de suite compris qu’on venait de lui couper l’herbe sous les pieds. Pour garder seul avec Mengara, les bénéfices du mouvement, l’émissaire a dû se résoudre à faire une déclaration selon laquelle lui seul maîtrisait les Gabonais des USA.
Pour casser l’opportunisme des autres, il aurait ensuite mis en place, avec l’aide des « bédépistes » locaux (Gervais Amogho et Nkoulou) un théâtral Comité de Vigilance de la République (CVR). Lequel a assuré, par des tracts dans la ville, la publicité du haut fait des frères Bessacques. Tout ceci pour dire que côté moralité, le BDP, n’est ni plus ni moins qu’un ramassis de personnes à la moralité douteuse. Qui n’ont rien à voir avec les problèmes des Gabonais.
Source : © Le Nganga N°104