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Montclair, New Jersey, le 22 novembre 2005 (BDP-Gabon Nouveau) – Dans son édition du 13 au 19 novembre 2005, Jeune Afrique L’Intelligent, parlant des élections au Gabon, citait Anaclé Bissielo, un éminent professeur de sociologie de l’Université Omar Bongo de Libreville, en ces termes:
« Sa stratégie [Stratégie de Mamboundou] est un peu déroutante, note Anaclé Bissielo, professeur de sociologie à l’université Omar-Bongo de Libreville. Un boycottage de l’opposition aurait enlevé tout crédit à la présidentielle. Certains pensent que Mamboundou et Myboto ont tiré de l’embarras le camp présidentiel, qui, en apparence, ne leur fait pas de cadeau. Les gens ne peuvent s’empêcher de s’interroger sur les arrière-pensées des différents candidats. Ils se perdent en conjectures. » (Citation de Jeune Afrique No. 2340, du 13 au 19 novembre 2005, p. 43).
Cette analyse d’Anaclé Bissielo ne vient pas du BDP-Gabon Nouveau. Elle vient d’un homme, intellectuel de son pays, qui, après avoir analysé le pour et le compte d’une participation de l’opposition à l’élection préfabriquée du 27 novembre 2005, en est arrivé à la même conclusion que le BDP-Gabon Nouveau. Autrement dit, si Myboto et Mamboundou participent à cette élection, ils auront contribué à tout simplement donner un sceau de crédibilité à la réélection frauduleuse d’Omar Bongo, et, dans ce contexte, tout vote pour Myboto ou Mamboundou est tout simplement un vote pour Omar Bongo. Ce sera alors comme si c’étaient Mamboundou et Myboto qui avaient fait élire Bongo, en détournant les votes des Gabonais pour la légitimation de la dictature d’Omar Bongo. Ils seraient ainsi des complices de la mort du Gabon par la prolongation de 7 ans Bongo au pouvoir, alors qu’un boycottage révolutionnaire aurait sauvé le pays en assurant un changement de régime immédiat au Gabon.
Voilà pourquoi Jeune Afrique, dans son analyse ajoute que l’opposition n’a, en fait, aucune chance de gagner si elle ne boycotte pas, car elle est impréparée et sans stratégie réelle de prise de pouvoir. Jeune Afrique dit, par exemple, que :
L’opposition, boycottée par les médias d’État mais aussi par la presse privée, peine à se faire entendre. De passage à Paris début novembre, Zacharie Myboto dénonçait « des risques de fraudes massives », tout en affichant une certaine sérénité. (?) On le soupçonne de vouloir régler ses comptes. Accusé d’instrumentaliser le vote ethnique, et de lorgner les voix de la communauté Nzebie, la troisième, par ordre d’importance, après les Fangs et les Punus, il dit compter sur « le ras-le-bol de ses compatriotes pour l’emporter ». En apparence, il est isolé, et certains de ses proches, « retournés » ou plus prosaïquement partis « négocier » leur ralliement à la majorité présidentielle, ont fait défection. Mais, remarque un banquier, « dans le climat actuel de chasse aux sorcières, il serait suicidaire pour quiconque jouit d’une position dans le monde des affaires ou de la fonction publique de s’afficher politiquement en compagnie de Myboto. En réalité, il est difficile de se faire une idée sur sa véritable audience. » Pour ce qui est de Pierre Mamboundou, les choses sont à la fois plus simples et plus compliquées. Opposant historique réputé intègre, bien identifié par les Gabonais, il peut capitaliser sur la constance de son engagement. C’est l’un des très rares hommes politiques à « n’être jamais allé à la soupe ». Problème : il n’a presque ni troupes, ni moyens, ni appareil digne de ce nom. Le discrédit dont souffre la classe politique dans son ensemble, et l’opposition en particulier, risque de rejaillir, aussi, sur sa candidature (Citation de Jeune Afrique No. 2340, du 13 au 19 novembre 2005, pp. 42-43).
Le BDP-Gabon Nouveau donc, conscient de l’urgence et de la gravité de la situation gabonaise, et suite à son meeting de Paris ce samedi 19 novembre 2005, a décidé à l’unanimité de ses membres, pour le bien du Gabon et pour le salut du peuple gabonais, de lancer un appel solennel à l’opposition candidate à cette élection, notamment à Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Augustin Moussavou King et Serge Christian Maroga pour un boycottage immédiat de l’élection présidentielle dans le cadre d’un plan d’urgence d’unité de l’opposition. Le plan d’unité de l’opposition proposé par le BDP-Gabon Nouveau s’articule de la manière suivante :
1) Décision immédiate de boycottage des élections de Novembre par tous les candidats de l’opposition ? Pierre Mamboundou, Zacharie Myboto, Augustin Moussavou King et Serge Christian Maroga ? de manière à totalement décrédibiliser ce scrutin : Personne au Gabon, ni dans le monde, ne verra comme crédible, légitime ou acceptable le résultat d’un vote avec Omar Bongo comme seul candidat. Il faut donc un retrait immédiat et officiel des candidatures pour laisser Bongo dans un embarras qui ne pourra que mener à la crise politique au Gabon;
2) Création immédiate d’un organe de crise de l’opposition ? le Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD) ? qui regroupera les principaux partis, mouvements et candidats de l’opposition unie, notamment le BDP-Gabon Nouveau de Daniel Mengara, de l’UPG de Pierre Mamboundou, de l’UGDD de Zacharie Myboto, du RDD de Serge Christian Maroga, du PSG de Augustin Moussavou King, et ouvert à tous les autres groupes qui, au Gabon, comme à l’étranger, voudraient rejoindre le mouvement de boycottage révolutionnaire des élections. Le rôle du Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD) serait de tout simplement promouvoir :
– l’idée et l’action d’un boycottage général et immédiat de l’élection par une campagne de boycott demandant aux Gabonais de ne pas aller voter puisque les candidats de l’opposition en ont décidé ainsi ;
– l’idée et l’action d’un boycottage révolutionnaire de l’élection par la mise en place immédiate d’une stratégie visant à bloquer, par tous les moyens possibles, la tenue de l’élection, empêchant ainsi le régime Bongo de pouvoir faire valider un vote qui ne se sera pas tenu ;
– l’idée et l’action de stratégies révolutionnaires visant à l’ingouvernabilité du pays: ces stratégies consisteraient à rendre, immédiatement, le Gabon ingouvernable par des sit-ins, des marches et autres actions pouvant, d’ici dimanche, immobiliser le pays tout entier, empêcher l’élection et mettre Omar Bongo le dos au mur, d’une manière qui ne lui laissera que deux choix simples : démission et fuite immédiate par la force du peuple déchaîné ou report de trois mois des élections en vue de préparer la transparence ;
– l’idée et l’action d’un report immédiat de 3 mois minimum des élections, de manière à négocier tout de suite les conditions d’une réforme qui garantirait la transparence, notamment par le transfert de tout le processus électoral gabonais aux mains de l’ONU selon les recommandations du BDP-Gabon Nouveau faites dans plusieurs documents;
– l’idée et l’action d’une rencontre immédiate, à Paris ou à Washington, de tous les représentants des mouvements faisant partie du Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD), de manière à peaufiner une stratégie d’ensemble de conquête du pouvoir, et la possibilité d’une candidature unique.
De manière plus spécifique, le Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD) aura pour tâche d’imposer, par le boycott révolutionnaire, les réformes suivantes :
– Retour au mandat de 5 ans renouvelable une seule fois, donc une limite globale de 10 ans pour tout président élu au Gabon ; ceci voudrait dire exclusion automatique d’Omar Bongo qui a déjà passé 38 ans au pouvoir ;
– Retour au scrutin à deux tours comme cela se fait en France, au lieu du seul tour institué frauduleusement par Omar Bongo pour s’assurer une victoire sans légitimité ;
– Conditions de nationalité : Modification de l’article 10 de la constitution relatif aux conditions de nationalité pour les candidats aux élections: cet article, sous sa forme actuelle, n’a aucun sens au Gabon, pays où il n’existe aucun Gabonais de quatrième génération.
– Conditions d’âge : Modification de l’article 10 de la constitution relatif aux conditions d’âge : le BDP trouve anachronique qu’Omar Bongo ait décidé d’éliminer de la course électorale tous les Gabonais de moins de 40 ans, alors que lui-même est arrivé au pouvoir à 32 ans. Seul le peuple peut décider pour qui il veut voter et c’est à lui de décider d’élire ou de rejeter tout candidat qu’il trouverait trop jeune ;
– Réduction draconienne des pouvoirs du président de la nouvelle république qui découlerait de la réforme ; le nouveau président du Gabon sera tout simplement privé, par des mécanismes constitutionnels, de sa capacité de nuisance autocratique.
– Transformation de la Cour constitutionnelle en une Cour suprême apolitique totalement indépendante du gouvernement. Elle devra se composer de 9 membres apolitiques élus, avec un budget de fonctionnement indépendamment voté annuellement par le parlement. Ainsi, la Cour suprême en tant qu’organe suprême de la branche judiciaire de l’état, pourra à jeu égal avec l’Exécutif et le Législatif, garantir dans le cadre de l’équilibre des pouvoirs, les droits constitutionnels du peuple.
– Transformation de la Commission Nationale Electorale en un organe indépendant relevant directement de la Cour suprême telle que réformée ci-dessus, avec un budget indépendant voté par le parlement.
– Réduction des effectifs de l’Assemblée nationale de 120 députés à 63 (7 par province).
– Suppression du Sénat et son remplacement par un Conseil des sages de 9 membres élus dans les 9 provinces du pays et devant entourer le Président de la république pour superviser son action ;
– Un premier ministre élu par le parlement sur la base de sa compétence et non plus par le président de la république, avec en sus l’établissement de mécanismes permettant au parlement de vérifier en direct à la télévision la compétence de tout nouvel aspirant aux fonctions de ministre ou de premier ministre, ainsi qu’à d’autres hautes responsabilités au sein de l’administration publique ;
– Systématicité de l’enquête de moralité sur toute nouvelle personne nommée ou élue à des postes clés de la république, avec obligation de déclaration de fortune et justification de l’origine légale de sa fortune ;
– Elections générales : Suite aux réformes décrites ci-dessus, le pays pourra alors se lancer dans l’organisation d’élections générales (présidentielles, législatives et locales) dans trous mois au moins et six mois au plus ;
– Appel à l’ONU : Pour permettre, dans un premier temps, d’éviter les problèmes qui ont toujours émaillé les élections précédentes et donner un plus grand sceau de transparence au scrutin, il faudra que la nation fasse appel à l’ONU pour aider le pays à organiser la toute première élection véritablement démocratique de son histoire
Le BDP-Gabon Nouveau pense que la seule manière pour l’opposition gabonaise d’arriver au pouvoir est de forcer la réforme et la transparence. Il n’y a aucune chance pour cette opposition de gagner dans les conditions de fraude actuelle avec un état contrôlé à 100% par le régime Bongo pour assurer sa réélection ; vu qu’Omar Bongo, même contre un chien, ne peut gagner une élection transparente au Gabon, participer sans transparence serait lui faire cadeau d’une victoire inespérée. Ainsi, pour montrer sa bonne foi, et parce qu’il n’a jamais eu d’autres ambitions que le bien-être du peuple gabonais dans le cadre d’un état de droit, le BDP-Gabon Nouveau s’engage, si l’opposition gabonaise se ressaisit et se range derrière l’idée d’un boycott immédiat, à :
– renoncer à ses propres ambitions politiques si tel est le prix à payer pour l’unité de l’opposition et le changement immédiat au Gabon ;
– ne pas présenter de candidature après la réforme et le report des élections si le boycott obtient les résultats escomptés: Le BDP-Gabon Nouveau soutiendra alors le candidat du Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD) si cette opposition se choisit un seul candidat face à celui du pouvoir, que ce candidat unique soit Myboto, Mamboundou ou quelqu’un d’autre ; le BDP s’engagerait alors à faire élire ce candidat ;
– le BDP-Gabon Nouveau soutiendra et fera élire le candidat qui sollicitera son aide si, après la réforme, le Front de l’Opposition Radicale pour l’Alternance Démocratique (FORAD) préfère qu’une fois la transparence obtenue, chacun des leaders des partis du FORAD puisse se présenter indépendamment vu que le contexte sera désormais assez transparent pour garantir tout simplement la victoire du meilleur candidat ; vu que le BDP aura obtenu la réforme qu’il cherchait, il n’aurait aucun problème à sacrifier ses propres ambitions si ce sacrifice veut dire changement immédiat ;
Ceci, chers compatriotes, est le sacrifice que le BDP et le Dr. Daniel Mengara sont prêts à faire pour le peuple gabonais. Que sont prêts à faire Mamboundou, Myboto, Moussavou King et Maroga pour leur pays ? Pourquoi compromettre les chances de changement immédiat au Gabon en participant à une élection perdue d’avance ? Vu qu’empêcher le vote du 27 novembre par le boycott de l’opposition unie pourrait mettre un opposant au pouvoir au Gabon dans les trois mois qui viennent si l’élection est reportée, pourquoi accepter de participer quand on sait que la participation des opposants que sont Mamboundou, Myboto, Moussavou King et Maroga va prolonger l’agonie du pays pendant 7 ans encore en maintenant Omar Bongo et sa mafia au pouvoir ?
Le BDP-Gabon réitère à l’opposition qu’elle n’a rien à perdre en boycottant les élections en novembre. En participant le 27 novembre sans obtenir des garanties de transparence, l’opposition est sûre de perdre. La question n’est donc pas de savoir si l’opposition perdra ou pas si elle va aux élections; la vraie question est de savoir si cette opposition veut se donner la chance de gagner. Or, la seule manière de gagner se trouve dans une action de boycott qui mènerait à l’immobilisation totale du pays, à l’empêchement et au report des élections pour que soient établies, auparavant, les conditions de la transparence sous supervision de l’ONU. Il va alors sans dire que si l’élection se passe, l’opposition aura 100% de chance de gagner. Il est plus facile de garantir la victoire de l’opposition par des actions avant le vote qu’après le vote.
Chers compatriotes donc, boycottons, car le salut du Gabon, c’est dans le boycott. Le boycottage assurera que dans trois mois, il y aura un opposant au pouvoir. Un boycott, c’est la meilleure garantie d’une paix immédiate au Gabon.
BOYCOTTONS ! VISITEZ LE SITE DU BOYCOTT : https://www.bdpgabon.org
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