(BDP-Gabon Nouveau, 30 juin 2007) – Dans les traditions du peuple fang telles que pratiquées au Gabon, il y a un proverbe qui dit : » N’tol Osu, N’tol N’vouss « . Traduit de manière littérale, ceci voudrait dire : » Aîné devant, aîné derrière « . Cependant, en réajustant la traduction de manière explicative, on obtient quelque chose comme : » Quand l’aîné faillit ou échoue, le cadet (ou le plus jeune) assume le rôle d’aîné en lieu et place de l’aîné biologique « .
En ce proverbe, on décèle chez le peuple fang une philosophie de l’aînesse (donc du pouvoir) qui affirme les notions de sagesse et de maturité comme des attributs qui dépassent le cadre limitatif de la biologie. C’est que la maturité et la sagesse ne riment pas chez les Fangs avec l’âge ou le physique, mais bel et bien avec la grandeur de l’esprit et de la pensée. Certes, la tradition fang, comme la plupart des autres traditions africaines, reconnaît à l’aîné sa prévalence. Mais, dès lors que l’aîné est confronté à l’épreuve de la maturité et de la sagesse, et échoue par rapport aux attentes que l’on se fait de lui, alors le droit à la prépondérance lui est retiré au profit des plus jeunes, si ceux-ci s’en montrent plus dignes. C’est qu’on peut être le plus grand en âge, et pourtant le plus faible en matière de sagesse et donc le plus incapable de répondre aux attentes de la communauté. Il y a donc chez les Fangs un » N’tol » réel ou biologique (par l’âge) et un » N’tol » symbolique (par la maturité). Il n’y a de véritable aîné que quand il y a, dans le même individu, concordance et correspondance entre ces deux valeurs ou attributs. Et quand il n’y a pas correspondance, le droit d’aînesse peut se transmettre aux plus méritants, qu’ils soient plus jeunes ou plus vieux.
Il en va ainsi de la conception ancienne du pouvoir chez le peuple fang. Il n’y a rien dans la tradition philosophique fang qui lie obligatoirement le pouvoir à l’âge. A ce titre, ce n’est pas l’âge qui fait le pouvoir ou le respect, mais les actes que l’on pose, dès lors que ces actes sont en conformité non seulement avec l’âge que l’on a (notre formatage mental), mais aussi les attentes nouées autour de cet âge (notre matrice culturelle). C’est cela que les blancs appellent » personnalité « . La notion d’ » Okoure kout » utilisée par les Fangs le démontre très bien car dans ce terme, on retrouve toutes les configurations que recouvrent en français des mots comme » idiot, faible d’esprit, incapable, incompétent, léger, indigne, immoral, etc. »
Il en va ainsi de l’analyse à faire sur le curieux personnage qu’est Omar Bongo. Omar Bongo est, en fin de compte, l’ » Okoure kout » qui a usurpé du droit d’aînesse gabonais. Le constat en est plus qu’avéré.
Construisons donc, pour les besoins de l’analyse, la métaphore.
Etant né aîné et l’étant devenu aussi par ses actes de père de la nation, le président Léon Mba avait cru lire en la personne d’Omar Bongo les qualités de sagesse et de maturité qui font des plus jeunes des aînés en droit dans certaines traditions africaines. Il laissa donc de côté tous les aînés en droit de l’époque pour donner le droit d’aînesse (le pouvoir) à Omar Bongo. C’est ainsi qu’Omar Bongo a acquis du pouvoir de diriger le Gabon. Mais en 1968, Omar Bongo commit sa première bêtise d’ » Okoure kout « . Il décida de ne plus respecter les traditions relatives au droit d’aînesse pour se prononcer » aîné à vie « , ce qui rendait impossible, dès lors, la retransmission du droit d’aînesse aux plus méritants selon les principes avérés du » N’tol ossu, N’tol N’vouss « . Le village Gabon ferma les yeux sur cette première folie et décida de laisser le bénéfice du doute à cet » N’tol » bizarre. Entre 1967 et 1981 (14 ans) donc, Omar Bongo exerça le pouvoir sur la base de son droit d’aînesse acquis par le legs et le prononcement de Léon Mba, le chef de village de l’époque.
Mais Bongo échoua dans tout ce qu’il entreprit. Il échoua dans les choses les plus simples comme dans les choses les plus compliquées. Choqué par un échec aussi systématique, le village Gabon paniqua et dès 1981 (au travers du MORENA) lui dit qu’il était temps pour lui de laisser le droit d’aînesse à quelqu’un d’autre. Mais comme Omar Bongo est un » Okoure kout « , il se révolta contre les traditions démocratiques du village et, dès 1981, usurpa formellement du pouvoir du village Gabon en arrêtant ses frères et en exilant certains hors du pays. Il en tua aussi d’autres comme Germain Mba en 1971, Douna Depenaud en 1977, Pierre Fanguinoveny en 1979, parmi les plus visibles. C’est ainsi que, à chaque tentative de rappel à l’ordre signifié par le village Gabon lors des multiples conseils de village (1990, 1993, 1998, 2005), Omar Bongo ne voulut plus se soumettre aux injonctions de la communauté. Il se confirma non seulement comme assassin en éliminant d’autres frères (Joseph Redjambé en 1990, etc.), mais aussi comme un usurpateur de droit d’aînesse, assénant ainsi de manière indéniable ses attributs d’ » Okoure kout « .
Nous avons donc aujourd’hui au pouvoir au Gabon un » Okoure kout » usurpateur du droit d’aînesse, comprenez, un usurpateur de pouvoir.
Devant une telle réalité, il devient de plus en plus difficile, pour nous au BDP-Gabon Nouveau, de comprendre pourquoi certains Gabonais, surtout dans certaines oppositions apaisées, convivialisées, républicanisées, responsabilisées, parasitées et milliardarisées, continuent à appeler au respect de l’homme Bongo (soi-disant parce que nous sommes Africains et nous devons respecter nos aînés) et au respect de l’institution du Président de la République (soi-disant parce qu’Omar Bongo, qu’on le veuille ou non, serait président du Gabon et il faut le respecter pour cela).
Nous ne partageons pas ces incohérences. Ce sont des incohérences car elles ne tiennent compte ni des vérités philosophiques africaines ni des vérités telles que véhiculées par la loi telle qu’affirmée par l’état de droit. Il convient donc de clarifier ces incohérences.
A. Respect pour l’homme Bongo
Omar Bongo mérite-t-il le respect des Gabonais en tant que » HOMME » (opposé à » animal « ) et sur la base des traditions africaines (respect des aînés) ? Je dirai que » non « . Comme je viens de le démontrer de par les principes soutenus par les traditions fang, Omar Bongo a depuis belle lurette perdu son droit d’aînesse et confirmé son statut d’ » Okoure kout « . Ceci veut dire que ceux qui, ici ou là, demandent que l’on respecte Omar Bongo sur la base des traditions africaines, se trompent lourdement sur les fondements de ces traditions. En général, dès que les Fangs, à l’époque des esprits dignes, constataient l’ » okourekoutisme » d’un individu, ils concluaient en disant » Anwa ! A se ki mot, a ne tsit » ( » Bof ! Ce n’est pas un homme ; c’est un animal « ).
Je conclus donc, comme le BDP-Gabon Nouveau l’avait déjà conclu il y a quelques années en s’appelant » Bongo Doit Partir « , que » Anwa », Omar Bongo « a se ki mot, a ne tsit » (Bof ! Omar Bongo n’est pas un homme ; c’est un animal). Ainsi, ayant montré des qualités animalières qui contredisent celles qui s’appliquent aux hommes, il est naturel que l’on conclue qu’Omar Bongo ne mérite le respect des Gabonais ni en tant qu’HOMME, ni sur la base des traditions africaines qui, comme on l’a bien vu chez les Fangs, relèguent à l’animalité tout ce qui est » okoure kout « , c’est-à-dire » tsit ya afane été » (animal de la brousse).
Qu’est-ce qui fait d’Omar Bongo un animal ?
– Absence de pitié pour le prochain : Quoique Jean-Jacques Rousseau, un blanc de chez le village des Gaulois, écrivit jadis que la pitié était un sentiment commun à l’homme naturel (homme en état de nature) et à l’animal, j’arguerai qu’il n’existe chez l’animal aucune conscience de cette pitié, ni aucun remords. L’animal, comme le reconnaît Rousseau, reste gouverné par l’instinct, alors que l’homme, en se socialisant, acquiert une dimension beaucoup plus complexe du fait de sa perfectibilité. Aussi dirai-je que, tandis que l’animal ne développe aucune conscience, l’homme socialisé en acquiert une, ce qui, en définitive, lui donne une dimension bien humaine. En quelque sorte, l’animal reste au stade de l’animalité dans le cadre d’une évolution confinée à l’instinct, alors que l’homme, en se socialisant, devient non seulement raisonnable, mais développe aussi une conscience au-delà de l’instinct pur. En cela, la pitié animalière, qui est le simple fait de l’instinct, n’a rien de comaprable à celle de l’homme social. L’homme social est conscient de ce qui est bien et de ce qui est mal dans le contexte de sa société; il peut donc librement et consciemment faire le choix du bien ou du mal. Omar Bongo ne semble ni conscient du mal génocidaire qu’il fait aux Gabonais depuis 40 ans, ni prêt à reconnaître ce mal. Il n’en éprouve aucun remords et, comme les animaux, s’entête dans l’affirmation des valeurs criminelles qui tuent le Gabon. Avec plus de 60% des Gabonais vivant sous le seuil de pauvreté dans un pays pourtant riche, avec un enfant sur cinq n’atteignant jamais l’âge d’un an au Gabon, avec des hôpitaux devenus de vrais mouroirs, le paludisme et le Sida continuant à sévir impitoyablement sous les yeux béats et insensible de l’animal, il est totalement incompréhensible que des Gabonais reprochent encore aujourd’hui au BDP-Gabon Nouveau d’insulter Omar Bongo.
Pourtant, le génocide silencieux que le Gabon est en train de subir devrait nous commander à tous de demander la lapidation publique d’Omar Bongo, c’est-à-dire, la nécessité d’arrêter ce criminel, de l’attacher à un poteau sur la place publique pendant une semaine, sans eau et sans nourriture, pour laisser à chaque Gabonais dont le fils, la mère, le père sont morts de pauvreté, la possibilité de venir, ne fût-ce qu’une seule fois, lui cracher un immonde crachat ensanglanté sur le visage, lui lancer une insulte sortie de viscères affamées et, enfin, lui décocher une gifle brûlante qui montrerait à ce monstre à quel point notre pays a souffert de son animalité depuis 40 ans. Il ne s’agit pas ici de jouer les naïfs : Omar Bongo n’a eu pitié de personne pendant quarante ans : ni des milliers d’enfants morts de misère, de malnutrition et de maladies bénignes à cause de sa gestion catastrophique du Gabon, ni de l’avenir d’un pays où pendant encore 50 ans, les Gabonais continueront à subir les conséquences à long termes du bongoïsme.
– Absence de conscience et de remords : si Omar Bongo avait eu conscience du mal qu’il avait fait aux Gabonais depuis 40 ans, le remords tout seul aurait suffi pour que, dès la conférence nationale de 1990, il se soit retiré honorablement du pouvoir. Aujourd’hui, après moult négociations, moult compromissions, moult fraudes, moult adultérations de la constitution, moult gabegies, il est clair que l’ » okoure kout » qu’est Omar Bongo a maintenant décidé de mourir au pouvoir. Il se serait même déjà déclaré candidat pour 2012, promettant ainsi aux Gabonais de continuer à les meurtrir non seulement jusqu’en 2012 (45 ans de pouvoir), mais aussi jusqu’en 2019 (52 ans de pouvoir). C’est que Monsieur Omar Bongo est totalement inconscient du fait que chaque année qu’il passe au pouvoir est cruellement coûteuse au Gabon tant en nombre de vies humaines perdues inutilement pour causes de misères qu’en termes de gaspillage de ressources, ressources qui passent presque toutes dans les filières de corruption officieuse ou officielle qui le maintiennent au pouvoir depuis 40 ans. A cause de lui, le Gabon perd, pour cause de pauvreté, plus de vies humaines en tant de » paix » qu’un pays en guerre civile.
B. Respect pour l’institution présidentielle
Il va sans dire que, dans l’absolu des choses, l’institution de président de la République selon la configuration constitutionnel gabonaise est, de par sa nature, celle qui sert non seulement de garante des institutions, mais aussi de garante de la moralité républicaine.
Mais dans le cadre de la quadragénie de Bongo au Gabon, il y a eu galvaudage, puis pervertissement de l’institution. En effet, Bongo n’a servi ni de garant des institutions de la république (ils les a toutes perverties) ni de garant de la moralité républicaine (c’est l’être le plus immoral et le plus vil que le Gabon ait jamais connu). Pire, Omar Bongo a, comme un virus, phagocyté toutes les autres institutions de la République, devenant à lui tout seul Exécutif, Judiciaire et Législatif. Bref, au Gabon, Omar Bongo a tué l’état pour se substituer à l’état.
Du coup, ceux qui en appellent au respect de l’institution de président de la république se trompent. C’est parce qu’ils ne comprennent pas qu’il n’y a aucun absolu dans la notion de respect de l’institution. Autrement dit, l’institution n’a de respect que par rapport à celui qui l’incarne. Ainsi donc, untel peut, par sa compétence, son irréprochabilité et sa force morale, affirmer le respect de l’institution, tandis que tel autre peut totalement en détruire l’autorité du fait de son incompétence et de son animalité. Dans le cas du Gabon, le fait de ne pas respecter Bongo en tant qu’HOMME aboutit forcément au non respect de l’institution. En fin de compte, ce n’est pas l’institution que l’on respecte, mais bel et bien celui qui l’incarne à un moment donné. Nous ne sommes donc pas de l’avis de ces naïfs qui ont tendance à vouloir excuser la bêtise en disant qu’Omar Bongo est bon, mais c’est son entourage qui est mauvais. Nous, au BDP, nous disons que c’est parce que Omar Bongo est mauvais que son entourage est mauvais. Et à cause de cela, il a laissé le Gabon aller à la dérive. Etant pervers au départ, Omar Bongo n’a pu que consacrer la perversion de l’état en s’entourant de tous les pervers du Gabon. Le résultat en est donc une bouillabaisse criminelle telle qu’elle se prépare et se distribue au Gabon depuis 1967.
Il y a donc nécessité, au Gabon, de remettre en cause à la fois les institutions et les hommes. Pour le cas de notre pays, il convient de se poser des questions supplémentaires. Les institutions gabonaises telles que façonnées par Omar Bongo méritent-elles le respect ?
Nous répondrons là encore que » non « . Pourquoi ?
1) Parce que les institutions gabonaises telles qu’elles existent aujourd’hui sont construites pour un seul Homme, Omar Bongo.
2) Parce que, dans la pratique, Il n’y a pas d’état au Gabon. Omar Bongo s’est substitué à l’état. Du coup, ce n’est plus l’état qui fonctionne ni le gouvernement qui gouverne, c’est Omar Bongo qui décide, et ceci sur la base d’un arbitraire à fendre l’âme. L’Assemblée et le Sénat sont devenus de simples voies de garage où l’on nomme ou » dénomme » sous couvert électoral ceux qui ont aidé, ou refusé d’aider, le régime à survivre. La Cour constitutionnelle est, quant à elle, devenue, comme le gouvernement, un dépotoir où l’on case non pas des hommes et des femmes de loi, mais plutôt les complices, les amants et les amantes du roi criminel. Le gouvernement, composante à part entière de l’Exécutif, devient, dans ce méli-mélo façon-façon, un rassemblement de béni-oui-oui incompétents avec de gros ventres qui leur barrent la vue et leur embrument le cerveau lors des conseils de ministre.
Sous Bongo, on n’affirme pas l’état de droit, on l’infirme. Sous Bongo, on ne développe pas le Gabon, mais Ndendé, Minvoul ou Mékambo, en distribuant aux opposants et malfrats du moment des milliards qui se perdent dans les poussières de routes non goudronnées et trouées par la pluie, milliards perdus dans des poches trop profondes avant même d’atteindre les localité à » développer « . Chez Bongo, les détournements sont déguisés en » fêtes tournantes « , seuls outils dont disposeraient Bongo et ses unicellulaires pour amener le » développement » aux localités gabonaises tous les 9 ans. Quelle aberration ! Et là encore, ce ne sont que les chefs-lieux de provinces qui voient les poussières perdues des milliards évaporés. Au Gabon, c’est l’arbitraire qui sévit et non la loi.
3) Parce qu’Omar Bongo n’a jamais été élu démocratiquement par les Gabonais. Au contraire, chaque » victoire » électorale d’Omar Bongo a démontré à quel point il n’y avait plus d’état au Gabon. De la falsification des listes électorales à la falsification de la nationalité gabonaise, de l’usage des caisses de l’état à la confiscation des médias et de l’armée, du vote tronqué à l’arrogance oligarchique du régime, nous avons bel et bien au Gabon les contours d’un despotisme déguisé d’appâts de multipartisme (nous ne disons pas démocratie, car la démocratie c’est autre chose).
Il va donc de soi que dans un pays où les institutions et la loi elle-même sont prises en otage pour servir les lubies despotiques, népotiques, oligarchiques et tribalistes d’un fou, il n’y a aucune loi à respecter ni aucune institution qui vaille le respect des Gabonais.
Et tant qu’Omar Bongo et sa clique seront au pouvoir, le Gabon doit être considéré comme un pays sans foi ni loi, c’est-à-dire sans cette moralité humaine qui, ailleurs, fait les grandes nations. Il n’y a donc, dans ce foutoir, aucune loi à obéir, aucune institution à respecter, et aucun animal au pouvoir ou dans le régime qui mérite qu’on l’appelle » homme « . Quand on s’assemble à un criminel comme Bongo, on devient criminel comme lui. Les hommes dignes refusent de s’assembler à ceux qui pourraient les pourrir et les dévergonder. Quand on accepte de travailler dans la pourriture, c’est qu’on est soi-même pourri.
Pour le BDP-Gabon Nouveau, donc, il n’y a aucun doute. Pour ramener le respect non seulement des hommes qui dirigent le Gabon, et donc, le respect des institutions au Gabon, Bongo Doit Partir. Il ne devrait y avoir à ce niveau, ni langue de bois, ni demi-mesure. Omar Bongo ne mérite nulle part le respect des Gabonais. Ceux qui l’appellent » président Bongo » ou » Monsieur le Président » ne savent pas à quel point ils insultent les Gabonais en donnant le titre de » président à un usurpateur. Et s’ils sont Gabonais, ils ne savent pas à quel point ils s’insultent eux-mêmes. On n’appelle pas » président » quelqu’un qu’on n’a point élu à ce poste, surtout quelqu’un qu’on sait incapable de gagner une élection démocratique. S’il y a une chose à laquelle Omar Bongo a droit en tant que premier criminel du Gabon, mais aussi d’Afrique, c’est bel et bien à la potence, c’est-à-dire un traitement à la Samuel Doe.
A ceux qui disent ou croient, bien naïvement, qu’Omar Bongo est le seul capable de garantir la » paix » au Gabon, nous dirons qu’ils ne comprennent réellement pas ce que c’est qu’une dictature, encore moins le sens du mot » paix « . Par essence, une dictature s’impose, et donc, impose la » paix » par divers mécanismes de pression (prison, privation d’emploi, famine, militarisme, despotisme, etc.), de corruption (marchandage de postes politiques, franc électoral, népotisme, etc.) et de manipulation (faux coup d’état, indoctrination et dogmatisme, accaparement des médias, etc.). C’est donc une » paix » illusoire. Dans la mesure où couve toujours sous ce genre de » paix » la lave de la révolte, on peut en conclure que la dictature cause toujours sa propre fin par la violence. C’est dire qu’une dictature qui croit semer la paix sème aussi, obligatoirement, le contraire de la paix, c’est-à-dire, la guerre. Dans la société des hommes, toute domination, toute dictature entraîne forcément son contraire, c’est-à-dire, la révolte. Ainsi, en s’imposant aux Gabonais par une » paix » génocidaire de 40 ans, Omar Bongo a, sans le savoir, créé les conditions de la violence et de la guerre civile au Gabon. C’est dire que Bongo est, pour le Gabon, à la fois cause d’une paix factice, mais également et surtout, la principale cause des révoltes, révolutions et violences qui ne manqueront pas demain d’exploser au Gabon, le jour où les Gabonais prendront sur eux de se rétablir dans leurs droits depuis trop longtemps aliénés et meurtris par Omar Bongo et sa clique de malfrats au pouvoir.
Et à ceux qui diront que les Africains sont des peuples de pardon, je dirai encore à ce niveau que c’est faux. Les Africains ne pardonnent qu’à ceux qui demandent le pardon et qui se repentent avec sincérité tout en corrigeant leur manière d’être. Omar Bongo ne s’est jamais ni repenti, ni corrigé. Au contraire, c’est par un entêtement criminel et incorrigible qu’il se distingue. Dans ce cas, même les Africains que nous sommes se doivent de faire respecter les règles de justice et d’équité qui manquent tant au Gabon, c’est-à-dire les règles qui affirment l’état de droit et qui veulent que la société soit capable de punir ses criminels. Le Gabon est aujourd’hui terre d’impunité et d’arbitraire à cause d’Omar Bongo. Il faut y mettre un terme au plus vite car cela n’a que trop duré.
Voilà pourquoi le BDP-Gabon Nouveau ne s’interdit pas de traiter d’animaux ceux qui, comme Omar Bongo, se sont déchus, de par leurs animalités, de la qualité d’humains. Et voilà également pourquoi Bongo doit partir, par tous les moyens possibles, pour permettre la construction d’un Gabon nouveau. Nous ne pouvons donc que continuer à faire notre la maxime selon laquelle » Quand le gouvernement viole les droits du peuple, l’insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le plus sacré et le plus indispensable des devoirs (Article 35 des de la déclaration française des Droits de l’Homme et des Citoyens de 1793).
Aux Gabonais, donc, de faire de ce devoir d’insurrection, une réalité.
Dr. Daniel Mengara
BDP-Gabon Nouveau
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Le BDP-Gabon Nouveau (« Bongo Doit Partir, pour la Construction d’un Gabon Nouveau ») est un mouvement politique gabonais de libération nationale en exil dont le siège se trouve dans le New Jersey aux Etats-Unis. Le BDP-Gabon Nouveau (https://www.bdpgabon.org) recherche la suppression du régime Bongo et le départ d’Omar Bongo du pouvoir par tous les moyens possibles. Le Mamba (https://www.lemamba.org) en est la branche armée.
Le vautour Bongo mérite-t-il le respect du peuple Gabonais ? Bien évidemment que NON!!!
Un homme qui dévalise sa propre maison au profit d’étrangers pour le seul motif de vouloir garder le pouvoir à vie (roi nègre inculte) ne mérite aucun respect.
Bongo c’est la bassesse et rien d’autre. Bongo préfère sombrer dans l’ignominie face aux Français, pour simplement mourir au pouvoir.