Longtemps au cœur du débat sur l’impérieuse nécessité de hâter la transparence électorale dans le pays, et confrontée dans sa mise en œuvre dans le processus électoral par l’absence d’une loi sur l’informatique et la protection des libertés individuelles, la biométrie (technique permettant de contrôler l’identité de quelqu’un par la reconnaissance automatique de certaines de ses caractéristiques physiques ou comportementales préalablement enregistrées comme les empreintes digitales, le visage ou la voix) est revenue en première ligne du face à face Majorité / opposition de dimanche dernier sur la première chaîne de télévision nationale.
Il est bien vrai que ce sont les journalistes chargés de conduire ce débat qui l’ont introduit en faisant valoir que la non révision de la liste électorale en 2007, présentée comme l’une des causes majeures du report des élections locales en vue du renouvellement des Conseils municipaux et départementaux à l’échelle du pays. En outre, Ce sont ces derniers qui, les premiers, ont relevé que si cette révision prévue par les dispositions légales n’est pas intervenue dans les délais requis, c’est essentiellement parce que la classe politique a longtemps débattu de cette question importante liée à la biométrie.
Cela a suffi, pour piquer l’opposition au vif. Par la voix de son porte – parole, Jules Aristide Bourdès Ogouliguendé, leader du Congrès pour la justice et la démocratie (CDJ), celle a tenu à couper court à ce débat engagé sur un ton assurément vif.
« C’est le groupe parlementaire UPG à l’Assemblée nationale qui s’est engagé au cours de la de la concertation de la classe politique autour du chef de l’Etat, au palais de la présidence de la République, d’initier une proposition de loi sur l’informatique et la protection des libertés individuelles. Ce texte de loi vient d’être déposé sur la table de l’Assemblée nationale, il sera examiné lors de la prochaine session des lois. Nous allons donc regarder ce qu’il y a dans ce texte, et nous verrons ce qu’il y a lieu de faire » a-t-il indiqué.
On rappelle, que pour ces élections locales à venir, prévues d’ici à la fin du mois d’avril, la biométrie ne sera pas utilisée pour l’identification des électeurs.
Le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales, de la décentralisation, de la Sécurité et de l’immigration, André Mba Obame, a sans cesse martelé que pour l’heure le gouvernement juge impossible, techniquement et matériellement, d’introduire ce procédé indispensable dans la quête de la transparence électorale.