Les partis politiques de l’opposition ont introduit le 21 janvier dernier auprès de la Cour Constitutionnelle un recours contre l’arrêté portant sur l’ouverture de la période de révision des listes électorales. L’opposition réclame toujours l’introduction de la biométrie dans la confection du fichier électoral.
Dans un communiqué rendu public à Libreville le 21 janvier dernier, les partis de l’opposition dénoncent la mauvaise volonté du pouvoir en place d’organiser des élections justes, crédibles, transparentes et démocratiques en refusant l’apport des modifications nécessaires à la fiabilité du fichier électoral.
A travers ce communiqué, les partis de l’opposition fustigent entre autres »l’arrogance du ministre gabonais de l’Intérieur, qui se cantonne dans une argumentation fallacieuse et dans des contestations confuses afin de rejeter l’inadéquation de son opération de révision des listes électorales avec la nécessité de fiabiliser le fichier et les listes ».
L’opposition dénonce également l’introduction des critères d’ascendance parentale à l’ensemble du corps électoral pour pallier le problème des inscriptions multiples, objet de tant de protestations de la part des citoyens et de la classe politique. A ce sujet, l’opposition dénonce l’inefficacité de cette mesure palliative contre la fraude électorale et réclame toujours la mise en place de la biométrie dans la confection du fichier électoral, seul gage de transparence selon elle.
L’opposition gabonaise tient à mettre en garde l’opinion nationale sur les dérapages qui pourraient survenir durant la période de révision des listes électorales, notamment les pratiques de gonflement des listes qui serait une pratique frauduleuse répandue.
Le débat politique entre la majorité présidentielle et l’opposition reste essentiellement axé sur les élections locales d’avril prochain pour lesquelles l’opposition campe sur ses positions et réclame l’introduction de la biométrie pour garantir la transparence des prochaines élections.
Rappelons que dans un arrêté daté du 14 décembre 2007, la Cour Constitutionnelle avait fixé à la mi avril 2008 les prochaines élections locales en raison des difficultés liées à la mise en place des dispositions relatives à l’ordonnance du 21 août 2007 qui exige la révision des listes électorales, les effectifs complets de la CENAP et la mise en place de la biométrie dans la confection du fichier électoral.
Dans l’impasse qui se dessine quand à l’option de la biométrie, l’opposition refuse toujours de prendre part à l’opération de révision des listes électorales. Soulignons que la non participation de l’opposition aux révisions des listes électorales accroît encore les risques de fraude mais celle-ci semble attendre la décision de la cour constitutionnelle pour se prononcer de nouveau.