En réponse au rappel à l’ordre du ministère de l’Intérieur, le responsable du Parti pour le Développement et de la Solidarité sociale (PDS), Alexandre Ndaot Rilogué a tenu le 24 janvier dernier un point de presse au siège du Parti Gabonais du Progrès (PGP) pour clarifier le statut du parti politique en s’appuyant sur les articles de la législation concernant la procédure de légalisation des partis politiques.
Le président du PDS Alexandre Ndaot Rilogué a tenu un point de presse au siège du Parti gabonais de progrès(PGP), à Likouala, le 24 janvier dernier, pour clarifier le statut légal de son parti politique en s’appuyant sur les textes en la matière.
C’est le 18 décembre 2007 que le PDS a reçu une première lettre du secrétariat général du ministère de l’Intérieur pour la vérification des états d’adhésion du parti. Le 23 janvier dernier, le ministère de l’Intérieur à adressé, par communiqué, un rappel à l’ordre au PDS de monsieur Alexandre Ndaot Rilogué et à l’Union Pour la Nouvelle République (UPNR) de maître Louis Gaston Mayila, pour leur demander de suspendre toute activité politique jusqu’à la délivrance d’un récépissé.
Selon le ministre de l’Intérieur, il semblerait que ces deux partis se livrent à des activités réservées aux partis politiques reconnus alors que la procédure de légalisation de ces partis n’auraient pas été menée à terme. Pour ce dernier, ces partis ne disposeraient que de récépissés de dépôt et des états d’adhésion dont les copies seraient actuellement en étude auprès des autorités concernées pour vérifier leur authenticité afin d’obtenir la légalisation.
Lors de son point de presse le 24 janvier dernier, Alexandre Ndaot Rilogué déclare que son parti politique remplissait toutes les conditions nécessaires à sa légalisation selon l’accusé de réception datée du 05 Juillet 2007. Ils affirment même avoir été dûment reçus et auditionnés par les agents du ministère de l’Intérieur. De plus, monsieur Ndaot Rilogué invoque l’article 13 de la loi 24 / 96 du 06 Juin 1996 qui stipule : « Dans le cas où le délai de quatre mois expire sans récépissé définitif ou notification d’une décision de rejet, le dossier est réputé conforme à la loi. Le parti politique concerné jouit alors des mêmes droits que les partis politiques reconnus. »
Aussi le président du PDS s’insurge t il de ne pas voir son parti politique dûment légalisé. Il s’en réfère également à l’article 12 de la même loi qui stipule que : « si le récépissé définitif ne peut être délivré, le ministère est tenu de motiver sa décision et de la notifier au parti politique intéressé quatorze jours au moins avant l’expiration du délai de quatre mois. »
C’est pourquoi Alexandre Ndaot Rilogué accuse le ministère de l’Intérieur de retarder, sinon de geler, le processus de légalisation de son parti politique.
Le président du PDS a exhorté les autorités concernées à davantage de transparence en matière de compétitions électorales et a affirmé enfin que quelles que soient les issues de ce démêlé, son parti entendait prendre part aux prochaines élections locales.