Pour les diplomates gabonais en France, la conviction est forte que le Gabon est encore dans la ligne de mire des « chiens de garde » du grand capital dans l’Hexagone, qui recèle bien des dangers de déstabilisation pour le pays, à en croire la double protestation envoyée mardi au Quai d’Orsay et à la Rédaction de France 2 par l’ambassade, choquée par un « Reportage » orienté, diffusé en direct, lundi 3mars, au journal de 20 heures sur France 2, essentiellement consacré à « l’acquisition des biens mobiliers » onéreux en France, d’après ce média, par le chef de l’Etat gabonais, Omar Bongo Ondimba, et qui vient davantage rappeler les « accusations » déjà formulées par des ONG françaises et africaines revanchardes, et finalement remuer une « affaire classée » par la justice française.
A ce propos, en effet, l’ampleur du coup porté à l’image du Gabon et surtout à la respectabilité reconnue de son président, El Hadj Omar Bongo Ondimba, est telle, évidemment, que les diplomates en poste dans la capitale française ne pouvaient que fustiger énergiquement ce « Reportage » de la presse hexagonale qui aime haïr les dirigeants du continent et passe sous silence les « Echecs » français dans la gestion des affaires publiques, et dans la conduite honteuse de celles dites privées.
« L’ambassade, Haute Représentation de la République gabonaise en France tient à marquer son étonnement sur la diffusion d’un sujet dont l’affaire a été classée par la Justice française » indique le document parvenu à GABONEWS. Ce qui, manifestement, nourrit les interrogations quant au but poursuivi par cette « Enquête » menée dans le XVIè arrondissement de Paris, c’est donc moins le sujet abordé, que le constat qu’il n’y a rien de nouveau dans cette affaire qui sonne comme une vieille rangaine.
A preuve, il s’agit d’un « reportage relatif aux accusations des ONG françaises et africaines concernant l’acquisition des biens immobiliers en France par le chef de l’Etat gabonais ». Du coup, pour les diplomates ainsi que de nombreux patriotes réagissant sur le Net, une question se pose : « qui, en France, veut torpiller le Gabon ? »
En ce qui concerne l’ambassade, soucieuse de préserver les bonnes relations diplomatiques entre Paris et Libreville, les intérêts franco-gabonais appellent nécessairement les médias d’Etat français à la mesure et au rejet de la haine systématique du Gabon et de ses dirigeants.
Naturellement, l’ambassade du Gabon n’a pas hésité à faire savoir « son étonnement » devant ce battage médiatique contre le président de la République.
« L’ambassade constate que la diffusion de tels reportages sur l’audio-visuel de l’Etat est de nature à compliquer les excellentes relations qui existent entre la France et le Gabon. Elle se demande pourquoi le procureur ne peut pas condamner ceux qui excitent les ONG, notamment Me William Bourdon, pour violation du secret de l’instruction, ou diffusion des procès verbaux de l’enquête diligentée par l’Office central pour la répression de la grande délinquance financière (O.C.R.G.D.F) » ajoute le texte.
De l’avis unanime, on convient que la volonté de « porter la plume dans la plaie » est indiscutable. C’est d’autant plus vrai, que l’ambassade du Gabon à Paris est formelle, « les chefs d’Etats africains ne sont pas les seuls à acquérir les biens immobiliers en France ».
Cette prise de position est partagée, en raison du silence coupable des médias d’Etat français devant « l’immense patrimoine immobiliers, et autres voitures de luxe acquis à pris d’or par les dirigeants des Emirats pétroliers à Paris » dont ils se gardent de parler au nom du patriotisme des affaires à jamais en vogue.
Enfin, « des frasques et gaspillages que l’on évoque de leur part, lorsqu’ils viennent en séjour en France (…) la rédaction de France 2 peut-elle avoir l’audace de traiter les mêmes informations sur ces antennes mettant en cause les émirs des pétromonarchies ? » se demande l’ambassade du Gabon en s’adressant à ce média respectable. Sur le ton du défi.