La porte-parole du ministère français des Affaires étrangères, Pascale Andréani, a tenté jeudi 6 mars à Paris de dédramatiser la convocation mercredi de l’ambassadeur de France à Libreville par les autorités gabonaises rendues furieuses par un reportage sur les biens immobiliers du président Omar Bongo Ondimba.
« Nous avons pris note des préoccupations exprimées par les autorités gabonaises avec lesquelles nous avons d’excellentes relations », a-t- elle répondu à la PANA lors d’un point de presse.
Le gouvernement gabonais a indiqué mercredi qu’il « réfléchit actuellement à la suite à donner aux relations franco-gabonaises », jugeant inamicales le reportage de France 2 (chaîne publique française) sur le patrimoine du président Bongo et les expulsions récentes de quatre (4) Gabonais du territoire français.
Selon le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame, 5 à 10% des 10.000 Français installés au Gabon ne seraient pas en situation régulière et pourraient donc être expulsés vers la France en application des mesures de réciprocité.
« La France a signé avec le Gabon, le 5 juillet dernier, un accord relatif à la gestion concertée des flux migratoires et au co- développement et nous entendons poursuivre notre dialogue bilatéral en vue de sa mise en œuvre », a dit Mme Andréani.
Pour la porte-parole du Quai d’Orsay le reportage de France 2 sur les biens acquis en France par le président Bongo, des membres de sa famille et son homologue et beau-père congolais Dénis Sassou N’Guesso « relève de la liberté de la presse ».
« Cette affaire relève de la liberté de la presse à laquelle nous sommes attachés. Cela étant, nous allons examiner la note que nous ont remise les autorités gabonaises », a justifié Pascale Andréani.