Le signal de Radio France Internationale (RFI) est coupé au Gabon depuis jeudi matin sur la bande FM, a constaté APA sur place.
Aucune explication officielle n’a encore été donnée à Libreville sur l’interruption des programmes de RFI dont les émetteurs FM sont logés sur un pylône à l’intérieur de la première chaîne de la Radio télévision gabonaise (RTG1), la chaîne publique de l’Etat gabonais.
L’interruption des programmes de RFI intervient alors que la radio française a consacré son émission «appels sur l’actualité» de ce jeudi à la «brouille» entre la France et le Gabon.
Celle-ci fait suite à la diffusion, le 3 mars dernier, par trois chaînes publiques françaises (France 2, France 3 et TV5) d’un reportage sur les résidences immobilières qui seraient la propriété du président gabonais à Paris.
Dans sa livraison du 31 janvier, le quotidien français «Le monde» avait ouvert les hostilités en publiant un article sur les biens meubles et immeubles de plusieurs chefs d’Etat africains en France, dont le président Omar Bongo Ondimba.
L’expulsion de France, le 29 février, de deux étudiants gabonais est venue encore jeter de l’huile sur le feu qui couve entre la France et son ancienne colonie. En représailles, le gouvernement gabonais a refusé d’accorder un visa d’entrée à un Français à l’aéroport de Libreville, le 3 mars.
Mardi dernier, le parlement gabonais réuni en session spéciale a dénoncé une campagne de dénigrement des médias français visant à ternir l’image du chef de l’Etat gabonais Omar Bongo Ondimba.
Ce même mardi, le Conseil national de la communication (CNC) a suspendu pour trois mois le journal «Tendance Gabon» pour avoir repris dans ses colonnes un article du quotidien français le Monde faisant état des biens immobiliers du président Bongo Ondimba en France.
La semaine dernière, le porte-parole du gouvernement gabonais, René Ndemezo’Obiang avait exprimé l’indignation du gouvernement face à ce qu’il avait qualifié de cabale orchestrée contre un chef d’Etat en exercice.