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Gabon: SEEG : un déficit de 6 milliards en 2007 et l’équation des délestages à résoudre

Il y a quelques jours, la Société d’énergie et d’eau du Gabon (SEEG) tenait son Conseil d’Administration avec un bilan plutôt déficitaire, la SEEG qui, par ailleurs, a annoncé avoir investi près de 20 milliards de francs CFA pour le renforcement de ses capacités techniques et l’amélioration de ses services, éprouve des difficultés à satisfaire entièrement une clientèle qui ne cesse de se plaindre.

En effet, au sortir de son Conseil d’Administration tenu à son siège de Libreville, la Société d’Energie et d’Eau du Gabon, filiale du Groupe Veolia, depuis sa privatisation en 1997, a affirmé avoir enregistré un déficit de 6 milliards de francs CFA au compte de l’exercice 2007.

Ce déficit est imputable aux dépenses occasionnées par les délestages qu’avaient connu les ménages de Libreville tout au long de l’année dernière, au plus fort de la faible pluviométrie enregistrée dans le pays.

Pour faire à cette situation, l’entreprise laisse entendre qu’elle a décaissé 20 milliards de francs CFA pour investir dans le renforcement des capacités des unités de production d’électricité de Libreville et d’Owendo.

Au delà de ce déficit, la société doit répondre aux besoins d’une clientèle de plus en plus insatisfaite, car si l’accès à l’eau potable et à l’électricité dans la commune d’Owendo se fait sans difficulté majeure, toutefois les habitants restent confrontées, à l’éternel problème des factures d’eau à régler, la commune étant dépourvue d’une agence commerciale.

Pour Anne-Marie Boukandou, « il serait souhaitable que la SEEG nous ouvre une agence ici à Owendo car le déplacement de Libreville n’est pas toujours facile et les agences d’Oloumi et d’Awendjé auxquelles nous avons accès sont très souvent bondées.». A l’intérieur du pays, notamment à Mouila et Lambaréné, la situation n’est pas meilleure, les populations souffrent de nombreux délestages, tandis que plusieurs quartiers de Libreville éprouvent des difficultés à se procurer de l’eau potable, comme c’est le cas dans les quartiers de Nzeng-Ayong, précisément dans la zone de fin goudron, de Plein-Ciel, de Kinguélé, et de Plein-Orety. Les populations sont contraintes d’attendre tard dans la nuit pour espérer faire le plein de leurs récipients, l’eau étant rare de jour, comme le confirme Brigitte Moutopie « je suis souvent obligée de réveiller les enfants à 3 heures du matin afin de remplir tous les récipients que nous nous sommes procurés face à cette situation. Toute la journée aucune goutte ne coule des pompes. Ce n’est qu’à ces heures là que l’on peut avoir de l’eau…et la situation n’est pas nouvelle, elle dure depuis plusieurs mois ».

La SEEG doit donc s’investir davantage pour satisfaire au mieux sa clientèle, à travers des prestations de meilleure qualité.

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