Le ministre des PME et PMI en charge de l’Economie sociale et de la Lutte contre la pauvreté, Vincent Essono Mengue, a commis un audit pour saisir l’état financier de Faga et promogabon, deux entités importantes pour la viabilité du ministère. Les conclusions de cet audit qui lui ont été remis le 26 mars dernier sont alarmantes.
Les experts du ministère des PME et PMI viennent de remettre au ministre de ce département, Vincent Essono Mengue les conclusions de l’audit financier du Fonds d’aide et de garantie (Faga) et Promogabon.
Cet audit fait suite aux inspections effectuées par le ministre Essono Mengue au sein de ces deux entreprises sous tutelle lors de sa prise de fonction en janvier dernier, qui a permis au ministre de s’imprégner des difficultés de fonctionnement internes et ainsi de demander cette étude interne.
L’objectif de cet audit vise la vise la redynamisation des activités du Fonds d’Aide et de Garantie (Faga) et de Promogabon deux structures importantes pour la promotion des PME et PMI.
Lors de la présentation du rapport de l’audit, le 26 mars dernier, le ministre Essone Mengue a rappelé les raisons de son élaboration en expliquant que «depuis 2003, il n’y a pas eu le moindre comité de crédit, c’est-à-dire la réunion au cours de laquelle on examine les dossiers des promoteurs demandeurs de crédits de financement auprès du Faga. Les informations qui me sont parvenues depuis mon arrivé au ministère des PME révèlent que depuis 2003 aucune réunion de ce genre ne s’est tenue. Ce qui sous entend que la situation financière est très difficile et qu’il fallait que je vois un peu plus claire ».
Le ministre des PME a expliqué qu’un rapport exhaustif décrivant la situation réelle de ces entreprises était indispensable pour des mesures de relance des activités sans risquer de réaliser des investissements inutiles.
« Nous devons avoir un rythme de création des petites et moyennes entreprises soutenu. Il doit être d’autant plus soutenu du fait que nous savons que le secteur de la PME connaît dans le monde entier un taux de mortalité très élevé. Ce n’est pas nous, les fonctionnaires du ministère des PME, qui devons aller sur le terrain pour aider les gabonais à la création des Petites et Moyennes Entreprises. Deux organismes sous tutelle ont été créés à cet effet et tant qu’ils sont malades, notre ministère n’a aucune raison d’exister. Je ne vois pas l’utilité d’un ministère des PME avec plein de fonctionnaires sur le terrain et qu’en revanche des PME ne soient pas créées, » a conclu le ministre.
Les conclusions de cet audit financier seront prochainement présentées à l’examen du gouvernement. Pourront-elles contribuer à lancer véritablement ce secteur si important pour l’économie nationale, même si les promoteurs ont un rôle primordial à jouer dans la redynamisation du secteur.