Port Gentil, capitale économique du Gabon, bâtie sur du sable, c’est-à-dire non propice à l’agriculture, connaît une situation difficile qui entraîne de sérieuses répercutions sur le contenu du panier de la ménagère, où le riz devient l’aliment de base de 8 foyers sur 10, à cause de la rareté des produits vivriers qui, une fois venus des autres provinces ou des départements de l’Ogooué – Maritime (ouest), se revendent trois à quatre fois plus chers par rapport au prix d’achat initial et entraîne du coup, une cherté de la vie et des complications d’existence dans cette province.
Dans la capitale économique du Gabon, la commercialisation des produits vivriers relève presque d’un domaine réservé aux femmes.
Ces dernières, se ravitaillent en gros, au nouveau port situé sur le front de mer où bananes, taros, ignames, tubercules, manioc et légumes …arrivent en grande quantité directement auprès d’une clientèle cible, en l’occurrence des commerçantes abonnées, avant d’être acheminés vers les marchés de la ville pour être ensuite revendu en détail et au prix fort.
Dans les marchés de quartiers, un tas de banane de quatre doigts est vendu à 1000 francs alors que six doigts un peu dodus reviennent à 2000 francs CFA, idem pour les taros ou un tas conséquent pouvant nourrir une famille moyenne est vendu à 2000 francs CFA, ce qui par contre n’est pas le cas avec le commerce du manioc (aliment fabriqué a base des tubercules), ou un bâton avoisine les 1000FCFA en fonction de la carence. Mais en temps normal, il s’achète a 600F l’unité.
« Si le coup de la vie est élevé a Port Gentil, c’est parce que l’argent du pétrole influence les autres secteurs d’activités », a déclaré Chimène, mère d’une grande famille ajoutant que ce constat est très vite perçu par les visiteurs.
