Le secrétaire provincial du bureau de l’Organisation Nationale des Employés du Pétrole (ONEP), pour l’Ogooué – Maritime (ouest), Louis Michel Rilewe Opengui, a précisé lundi, au micro de GABONEWS, qu’après douze jours de grève, « la seule solution qui nous reste, est d’emmener tous nos adhérents à suivre ce mouvement de grève, pour qu’il s’intensifie sur l’ensemble du territoire national », a constaté l’envoyé spécial de GABONEWS à Port-gentil.
GABONEWS (GN) – Que peut – on retenir de cette rencontre avec le Gouverneur de province, au moment où le bureau provincial de l’ONEP entame son 12ème jour de grève ?
Louis Michel Rilewe Opengui (LMRO) : Il était question pour nous de clarifier la situation qui perdure à Shell Gabon, parce que la ville de Gamba, est une ville qui dépend énormément des installations de Shell -Gabon, en terme d’eau et d’électricité, car les agents en grève peuvent ne pas assurer leurs fonctions, d’autant plus que des vies en dépendent. Il y a un service minimum qui est assuré, seulement, les dirigeants de la société ont décidé de mettre dehors ces personnes, ce qui fait qu’on est retombé encore dans la situation des coupures d’eau et d’électricité au niveau de Gamba. Nous ne comprenons pas non plus la présence des gendarmes sur le site pétrolier à Gamba. Selon le Gouverneur, ces derniers ne sont là que pour sécuriser les installations du terminal pétrolier, alors que nos adhérents nous ont plutôt signalé le contraire, disant que les gendarmes avaient dispersé le piquet de grève, ce qui n’est pas normal.
GN: Que reprochez-vous à la Direction de Shell Gabon, et pouvons- nous savoir le contenu exact de l’arrêté 208 de la convention collective?
LMRO: L’arrêté 208 renferme plusieurs clauses, notamment le temps de travail, de congés, de jours de récupération, d’heures supplémentaires etc.…mais le problème de la hiérarchie, c’est qu’elle interprète les droits en sa faveur, et du coup les agents se sentent marginalisés par rapport à leurs droits.
GN: Combien d’adhérents compte l’ONEP à ce jour ?
LMRO: Nous comptons près de 3500 adhérents à ce jour, tous repartis dans le secteur pétrolier.
GN: À quel niveau se situent les négociations avec le patronnât de Shell Gabon ?
LMRO : Avec la direction de Shell Gabon, c’est le statu – quo. Ca fait douze jours que cette grève a commencé, il y a eu des préalables qui ont été posées. De ces préalables, la direction générale refuse catégoriquement de se prononcer. Et la seule solution qui nous reste, c’est d’emmener tous nos adhérents à suivre ce mouvement de grève, pour qu’il s’intensifie sur tout le territoire national.
GN: Êtes- vous satisfait des échanges avec le Gouverneur ?
MLRO : Bon, sentiment de satisfaction, oui, mais nous sommes un peu rassurés. Seulement, nous sommes un peu inquiets de la tournure qu prennent les choses, avec la présence des agents des forces de l’ordre sur le site, parce que, visiblement, il y a un amalgame qu’il faut tout de suite résorber, car nous sommes un syndicat responsable et tenons à garder cette image. Nous revendiquons des droits dans le calme.