Face à la dégradation des infrastructures publiques du quartier Charbonnages, notamment les tronçons routiers, le réseau électrique et les établissements scolaires, les habitants du quartier surtout ceux de la zone Montallier ont barricadé la route principale, le 2 avril dernier, pour inciter les autorités à aménager le quartier.
Accéder à des conditions de vie descentes, c’est la revendication des populations de Charbonnages Montallier, un quartier de la capitale gabonaise, qui ont posé des barricades sur la voie publique le 2 avril dernier pour protester contre la dégradation des infrastructures routières, électriques et scolaires qui instaure un cadre de vie précaire.
L’absence de tronçons routiers bitumés, la vétusté des réseaux électricité et des infrastructures d’adduction d’eau potable et la dégradation des infrastructures scolaires du quartier sont les principales raisons qui ont poussé les populations du quartier à bloquer la circulation depuis le 2 avril dernier en posant des barricades sur la voie publique pour contraindre les autorités compétentes à engager les aménagements nécessaires.
La dégradation du réseau d’adduction d’eau oblige nombre d’habitants du quartier à se tourner vers des sources naturelles, dont la fiabilité sanitaire n’est pas assurée. Un riverain explique à cet effet que «l’eau est la première préoccupation ici. la route aussi, ici tout est dégradé. Ils emmènent le goudron depuis les Charbonnages et s’arrêtent au petit marché de Bel air, du côté gauche comme du côté droit la route n’a pas été réhabilitée. En ce qui concerne l’électricité, il faut parcourir des kilomètres pour aller prendre un compteur et faire passer les câbles dans les buses des marigots».
Les élèves inscrits au lycée Diba Diba ont apportés leur soutien au mouvement de protestation pour dénoncer les désagréments engendrés par la dégradation des infrastructures routières et scolaires. Face à l’état de dégradation avancé de la route menant au lycée, les transporteurs périurbains exigent aujourd’hui jusqu’à 300 francs CFA pour un trajet qui n’en vaudrait que 100 francs CFA si la route était convenablement aménagée.
Un élève du lycée de Diba Diba dénonce également la dégradation des infrastructures de l’établissement scolaire en expliquant qu’ «il n’y a pas de latrines appropriées, le lycée est dans la boue et pour y arriver il faut payer 200 francs CFA, par moment les chauffeurs vont même jusqu’à nous exiger 300 francs lorsqu’il n’y a pas assez de voiture ou lorsque nous sommes en retard. Chaque matin on arrive propre et nous retournons à la maison tout sale».
En plus des insuffisances répertoriées par les habitants s’ajoutent l’installation anarchique des tuyaux d’eau, l’absence de poteaux électrique et de lampadaires pour sécuriser les zones propices au développement de l’insécurité.
L’accès principal du quartier présente d’importantes dégradations qui engendre de nombreux bourbiers lors des intempéries. Les populations exigent la réhabilitation de la route et l’aménagement minimum de ces infrastructures pour lever les barricades et libérer le trafic.