Face à la confusion qui entoure le refus de légalisation de deux partis politiques, l’Union pour la nouvelle république (UPNR) de maître Mayila et le Parti pour le développement et la solidarité sociale (PDS) de monsieur Ndaot, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a tenté d’expliquer le 2 avril dernier la position de son administration.
Pour couper court aux spéculations de l’opinion publique sur les refus de légalisation de l’UPNR et du PDS, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a procédé le 2 avril dernier à travers une déclaration publique à la clarification des différentes raisons qui ont motivé ces refus.
Concernant l’UPNR de maître Gaston Mayila, le ministre de l’Intérieur a dans un premier temps rappelé que ce dernier l’avait saisi le 16 juillet 2007 pour la reconnaissance d’un parti politique créé sur la fusion des partis FUNDU et PUP. Cette démarche avait alors avorté après que les présidents desdits partis soient revenus sur leurs décision.
Maître Mayila avait ensuite introduit une nouvelle requête visant à transformer le PUP en UNPR. Cette démarche avait été rejetée par le ministère de l’Intérieur car le PUP était devenu une composante du PDG depuis 2003 et ne pouvait donc plus prétendre à devenir une formation politique à part entière.
La dernière procédure engagée par maître Mayila a été de déposer un dossier pour la création d’un parti politique, l’UPNR. Un récépissé provisoire lui avait alors été délivré, en attendant de procéder à la vérification des états d’adhésion dont certains s’avérait suspects.
Parallèlement à cette opération, maître Mayila a saisi la Cour constitutionnelle le 7 janvier dernier pour contraindre le ministère de l’Intérieur à lui délivrer le récépissé définitif, recours contraire à l’article 31 de la lois sur les partis politiques qui stipule que les décisions prises par l’Administration dans ce domaine relèvent du contentieux des juridictions de l’ordre administratif. Cette saisine avait été déclarée irrecevable par la Cour constitutionnelle.
Arrivée à son terme, l’opération de vérification des états d’adhésion ayant révélé le caractère fictif d’une grande partie des états d’adhésion de l’UPNR, la délivrance du récépissé définitif avait été refusée à l’intéressé.
Pour le PDS de monsieur Alexandre Ndaot Rilogue, le ministre Mba Obame a rappelé que suite au dépôt du dossier pour la légalisation du PDS le 9 novembre 2007, les opérations de vérifications des états d’adhésion du parti avaient également révélés certaines irrégularités. Il s’est avéré après vérification que les états d’adhésion du PDS n’étaient pas répartis sur au moins cinq des neuf provinces comme l’exige la loi. De surcroît, certaines personnes inscrites dans ces fichiers ne reconnaîtraient pas leur adhésion à ce parti ou appartiennent déjà à des formations politiques reconnues. Suite au constat de ces irrégularités, le ministère de l’Intérieur a refusé la délivrance du récépissé définitif à monsieur Ndaot Rilogue pour la légalisation de son parti, le PDS.
Ces réfus de l’administration a écarté ces deux partis de la compétition pour les élections locales de la fin de ce mois et pour lesquelles ces formations politiques s’étaient investis à travers une mobilisation de leurs troupes sur le terrain.