Le ministre gabonais de l’Intérieur, André Mba Obame, a fait le point, le 4 avril dernier, sur la constitution du fichier électoral national. 719 675 électeurs se seraient inscrits pour les élections locales du 27 avril prochain, soit 167 171 de plus qu’en 2006.
Les Gabonais renouent avec les urnes, c’est le constat dont s’est réjouit le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, lors de la conférence de presse tenue le 4 avril dernier à l’avenue de Cointet, siège de son ministère. Il s’est agit principalement agit de faire le point sur la constitution sur fichier électoral national.
Alors que le fichier électoral national comptait 656 929 électeurs en 2006, sa reconstitution pour les élections locales du 27 avril prochain a révélé une augmentation de 167 171 électeurs, le portant à 719 675 inscrits.
La province de l’Estuaire enregistre le plus important progrès avec 94 992 nouveaux inscrits, suivi de l’Ogooué Maritime avec 23 985 nouveaux électeurs, 12 222 pour le Woleu-Ntem. La Ngounié compte 10 072 nouveaux inscrits, le Haut Ogooué et la Nyanga n’enregistrent respectivement que 6 454 et 6 366 électeurs de plus.
Le nombre de radiations des listes pour cause de décès ou d’inscriptions en doublons s’est élevé à 125 221. Pour la première fois cette année, les certificats de radiations ont été élaborés à partir des registres de décès des mairies du pays grâce à une étroite collaboration avec les délégations spéciales mises en place.
Le ministre Mba Obame a cependant enregistré de nombreuses irrégularités avec des cas d’inscriptions multiples ou de transferts d’électeurs. A cet effet, le ministre de l’Intérieur a expliqué que «les opérations que nous avions menées au niveau provincial entre les départements, arrondissements et les centres de vote nous ont permis d’expurger tous les individus qui se sont inscrits plusieurs fois sur la liste, ou qui se sont de nouveau inscrits sans apporter un certificat de radiation en contrepartie».
Le rejet des certificats aurait pour motif l’illisibilité des informations recueillies par les agents inscripteurs, la mauvaise écriture ou la surcharge, la non utilisation de l’intercalaire ou encore l’absence de données sur les informations fondamentales (date de naissance, nom, nom du père et de la mère), l’absence d’indication sur le centre de vote ou encore l’âge de l’électeur, qui doit avoir au moins dix huit ans révolus. Le ministre Mba Obame a indiqué que les citoyens se trouvant dans une de ces configurations devaient se rapprocher des préfets, sous préfets ou présidents des commissions électorales de leurs circonscriptions respectives pour les réclamations et les corrections nécessaires.
André Mba Obame a enfin annoncé que la distribution des nouvelles cartes d’électeurs sécurisées commencerait la semaine prochaine. Des dispositions spéciales ont été prises pour que les électeurs puissent récupérer leurs cartes dans leurs centres de vote habituels munis de leurs pièces d’identité.