Libreville abrite du 7 au 9 avril un atelier sous régional pour la lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux, organisé par le ministère de la Justice en collaboration avec l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC) pour mieux coordonner les mesures de surveillance dans la sous région.
Le ministre gabonais de la Justice, Martin Mabala, a présidé le 7 avril la cérémonie d’ouverture de l’atelier sous régional en matière de lutte contre le financement du terrorisme et le blanchiment des capitaux en présence du ministre des Affaires étrangères en présence Laure Olga Gondjout et de la représentante de l’Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), Marie Hélène Gozzi.
L’objectif de cet atelier est d’analyser les normes internationales de lutte contre le blanchiment d’argent et le trafic de drogue au sein des pays de la sous région, afin d’identifier les moyens à mettre en œuvre pour prévenir le terrorisme dans les pays membres, qui sont d’une manière ou d’une autre tous sous la menace des groupes terroristes, quel que soit leur niveau de développement ou leur appartenance géographique.
Les participants venus des différents pays de la sous région et les experts des Nations unies réfléchiront durant ces trois jours sur les stratégies à mettre en oeuvre pour coordonner efficacement la lutte contre le terrorisme et le blanchiment des capitaux au niveau de la sous région qui englobe l’espace CEEAC, soit le territoire de onze pays.
Le ministre de la Justice, garde des sceaux, Martin Mabala, a déclaré à l’ouverture des travaux que «le combat dans lequel nos Etats sont engagés est loin d’être gagné. Aussi, le gouvernement gabonais fonde de réels espoirs sur cet atelier qu’il souhaite voir couronner des plus vifs succès».
La représentante de l’ONUDC, Marie Hélène Gozzi, a expliqué que les «travaux ne se limitent pas dans la théorie, car nous travaillons en étroite collaboration avec les différents pays, des enquêtes sont effectuées en vue du démantèlement des comptes bancaires grossièrement approvisionnés et non justifiés».
Dans cette logique de coordination des actions pour une surveillance accrue, les Etats de la sous région ont déjà mis en place un Groupe d’action contre le blanchiment d’argent en Afrique centrale (GABAC) avec des démembrements locaux, les agences nationales d’investigations financières (ANIF).