A quelques jours des élections locales, l’Union pour la nouvelle République (UPNR) a été reconnue par le Conseil d’Etat. C’est un soulagement pour Me Louis Gabon Mayila dont la composition de cette nouvelle formation politique avait fait couler beaucoup d’encre. L’UNCR qui se réclame de la majorité présidentielle, au regard des pièces fournies au dossier et conformes à l’article 13 de la loi 24/96 du 6 juin 1996, peut enfin participer aux locales du 27 avril.
La question de la légalisation de l’UPNR par cette juridiction avait été annoncée au lendemain du rejet du dossier par le ministère de l’Intérieur qui, en juillet 2007, ne reconnaissait pas la légalité de cette formation politique.
Dans une déclaration radiotélévisée, jeudi dernier, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a réaffirmé sa position en raison du caractère fictif des adhésions des militants dans ce parti. La Commission électorale nationale autonome et permanente (CENAP) avait rejeté les dossiers de candidatures de ce parti, estimant qu’il n’avait pas encore reçu son récépissé définitif du ministère de l’Intérieur.
Me Louis Gaston Mayila, ancien baron du Parti démocratique gabonais (PDG, au pouvoir), avait démissionné de son poste de vice-premier ministre en juillet 2007 pour créer sa propre formation politique.
Il est considéré comme un probable candidat pour l’élection présidentielle de 2012. Au lendemain de la conférence nationale en 1990, cet avocat proche du président gabonais, Omar Bongo Ondimba avait claqué la porte au PDG pour créer le Parti de l’unité du peuple (PUP), à l’époque proche de l’opposition.
A la faveur d’un rapprochement avec le chef de l’Etat, Me Mayila avait été promu président du Conseil économique et social (CES) de 1999 à 2006. En 2003 lors d’un congrès du PDG, Me Mayila dissout son parti le PUP, réintègre le PDG, dans lequel il est propulsé vice-président.
Le Conseil d’Etat, rappelle-t-on, est la plus haute juridiction de l’Etat en matière administrative. Elle a compétence pour recevoir les plaintes présentées par tout citoyen, victime d’un abus de pouvoir, de la part d’une autorité ou d’un agent de l’administration dans l’exercice de ses fonctions.