Plus d’une dizaine de clandestins essayant de s’infiltrer au Gabon ont été appréhendés le 6 avril dernier par les éléments de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) en collaboration avec la police judiciaire. Partis du Cameroun, certains d’entre eux ont déboursé jusqu’à 600.000 FCFA pour franchir la frontière gabonaise.
Les éléments de la Direction générale de la documentation et de l’immigration (DGDI) ont mis la main sur un réseau de clandestins le 6 avril dernier. De sources proches de la DGDI, c’est un indicateur qui a appelé la Direction générale de la documentation et de l’immigration depuis le Cameroun » pour l’informer du départ d’un long cortège de véhicules transportant des passagers clandestins », affirme le journal.
Bien informés, les agents de la DGDI ont tendu une souricière aux passeurs et à leurs clients à l’entrée de Libreville où le cortège malheureux a été arrêté sans difficulté, à l’exception du chauffeur d’un des véhicules qui, pressentant le piège, s’est envolé dans la nature.
Quatre des cinq passeurs de nationalité camerounaise et gabonaise ont été pris également dans les mailles de la DGDI. Le cinquième a pris la poudre d’escampette, abandonnant son véhicule et les passagers à bord.
Conduits à la DGDI, la plupart des chauffeurs ont reconnu les faits qui leurs sont reprochés même si d’autres affirment seulement avoir transporté les clients qui leur ont été proposés à Bitam (nord).
Mais selon des sources concordantes, ces chauffeurs travaillent en complicité avec les passeurs car, avouent-ils, »certains sont allés nous prendre depuis le Cameroun, moyennant des sommes allant de 100 à 600 mille F CFA par passager pour nous transporter de Bitam jusqu’à Libreville ».
Parmi les dix sept immigrants clandestins interpellés, il y a deux femmes et 15 hommes. Ces clandestins sont de nationalités, camerounaise, guinéenne, nigérienne, ghanéenne, malienne et coréenne. Selon le journal l’Union, ils seront présentés devant le parquet avant d’être reconduits dans leurs pays d’origine.
Selon toujours ce quotidien, 25 % de la population gabonaise est d’origine étrangère et la plupart vivent clandestinement dans ce pays qui est considéré par beaucoup comme le »l’eldorado » de l’Afrique centrale.