Les épreuves pratiques du Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires (CEPE) ont débuté le 7 avril dernier à Libreville sur fond de contestation du Syndicat national des enseignants d’éducation physique et sportive (SNEEPS). Ce dernier menace de boycotter les prochaines sessions d’examens si des dispositions ne sont pas prises pour garantir la disponibilité de matériel et infrastructures nécessaires à l’évaluation des élèves.
Face au silence des autorités compétentes suite aux nombreuses plaintes déposées par le Syndicat des enseignants d’éducation physique et sportive relatives au manque de matériel et d’infrastructures nécessaires à l’enseignement et à l’évaluation des élèves dans leurs disciplines; les enseignants d’EPS ont menacé de boycotter les prochaines sessions d’examens si aucunes dispositions n’étaient prises d’ici là.
Les épreuves pratiques du Certificat d’Etudes Primaires et Elémentaires (CEPE) qui ont débuté le 7 avril dernier à Libreville ont mis en évidence le manque de matériel adéquat pour l’évaluation des candidats. Les enseignants d’EPS dénoncent notamment le manque de javelots, de ballons de football, de disques de jet, de poids, de ballons de volley-ball ainsi que l’absence de terrain de sports appropriés dans les différents centres d’examens.
Le secrétaire général du SNEEPS, Thomas Mve Nguema, a expliqué qu’au terme des premières épreuves du CEPE, « le constat est amer à tout les niveaux, à la fois du point de vue organisationnel, structurel ou matériel. Ce que nous disons au ministère de tutelle, c’est qu’il essaye de respecter les conditions à remplir sur le plan matériel lorsqu’il crée des établissements. Il n’y a pas de matériel et nous travaillons avec le matériel de bord. Nous lançons donc un appel à l’endroit du ministère pour doter les établissements en matériel pédagogique. Nous avons en éducation physique et sportive les disciplines du poids, du javelot ou encore de l’élastique qui nécessitent du matériel pédagogique adéquat ».
Le secrétaire général du SNEEPS a fustigé l’organisation des épreuves en expliquant que « nous ne savons pas si les enfants qui prennent part aux épreuves pratiques ont été suivis médicalement. Autrement dit, ont-ils fait des visites médicales’ Est-ce que l’hygiène scolaire, qui est habilité à organiser les visites médicales des élèves, a examiné correctement les candidats’ Nous avons constaté que le médecin qui est passé dans ces établissements, je ne cite pas son nom par discrétion, n’est plus habilité à intervenir dans les établissements publics gabonais ».
La responsable du centre d’examen de Nzeng Ayong, Antoinette Maganga, a expliqué qu’en plus des difficultés énumérées par le secrétaire général du SNEEPS, elle est également confrontée à l’absence d’examinateurs pour l’organisation de ces sessions d’examens.
Face au silence des autorités compétentes suite aux nombreuses alertes du SNEEPS, monsieur Mve Nguema a déclaré que « si les difficultés d’ordre organisationnelle, matériel et infrastructurel que nous rencontrons au CEPE persistent, le syndicat demandera à ses membres de ne pas prendre part aux prochains examens, comme le CAP qui débute dans deux semaines ».
Pour rappel, depuis le mois de janvier dernier, le SNEEPS a adressé de nombreuses mises en garde aux autorités compétentes face au manque de matériel et d’infrastructures nécessaires à l’enseignement et l’évaluation des élèves en EPS dans la plupart des établissements scolaires.