Lapsus au secreétariat à la Coopération jeudi: «On a eu quelques soucis avec le Bongo… Heu, pardon, le Gabon, il fallait rattraper cela». Paris est prêt à tout pour recoller les morceaux avec Omar Bongo, à la têe du Gabon depuis quarante et un ans.
Au point, semble-t-il, d’incarner son pays pour les representants de notre Etat. Hier, Alain Joyandet, qui vient de remplacer Jean-Marie Bockel comme secretaire d’Etat à la Coopeération, s’est rendu, avec Claude Gueant, au Gabon. Pour une premiere visite en Afrique, le geste est symbolique. Surtout apres que Libreville eut salue le transfert de Bockel, le 18 mars, au secretariat d’Etat à la Defense et aux Anciens Combattants comme un «signe inte;ressant».
Le vieux leader africain n’avait pas cache le peu de sympathie que lui inspirait les propos anti-françafrique de Bockel. Cotonou (Be;nin), en mai 2006, Nicolas Sarkozy avait ete le premier à prôner la fin de la Françafrique qui mêle lobbies industriels et reseaux politico-affairistes. Bockel n’avait fait que lui emboîter le pas. Mais c’etait compter sans une vieille garde qui tâche de ne pas froisser ses vieux amis africains.
Le deplacement de Joyandet hier constitue donc un sacre; retropedalage. «Une rupture dans la rupture», interprete Jean Merckaert du Comite catholique contre la faim et pour le developpement. En jeu, notamment les interêts financiers de grands groupes hexagonaux.
Jose Cendon AFP/archives ¦ Omar Bongo, le 1er février 2008 à Addis Abeba.
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