La propagande électorale de quinze jours a débuté, ce samedi, à zéro heure sur l’ensemble du territoire.
LE top départ de la campagne des élections en vue du renouvellement des assemblées municipales, d’arrondissements et départementales a été donnée, samedi 12 avril 2008, sur l’ensemble du territoire.
14217 candidats inscrits sur 832 listes, en définitive, vont à la rencontre des électeurs de l’ensemble des circonscriptions, où l’on devrait s’attendre à des affrontements épiques, liés à l’enjeu de cette consultation destinée à désigner, le dimanche 28 avril prochain, lors d’un scrutin à la proportionnelle ceux des compatriotes qui siégeront dans les prochains conseils dès Collectivités locales du pays.
La plupart des formations politiques légalement reconnues ont présenté des listes. Côté majorité présidentielle, le Parti démocratique gabonais (PDG) qui dirigeait quasiment l’ensemble des conseils locaux sortants a affiché ses ambitions en présentant des listes presque uniques dans toutes les circonscriptions. Ce en dehors de listes d’union avec des partis de la majorité présidentielle enregistrées dans certaines localités où une unité politique est perceptible.
L’opposition gabonaise, principalement, l’Union du peuple gabonais de Pierre Mamboundou, l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD) de Zacharie Myboto, le Congrès pour la démocratie et la justice (CDJ), de Jules-Aristide Bourdès Ogouliguendé (CDJ), qui ont fait une percée lors des dernières législatives en grappillant quelques sièges à l’Assemblée nationale, espèrent, au terme de ces quinze jours de campagne électorale, convaincre les électeurs de leur donner leurs suffrages afin d’avoir le contrôle de plusieurs municipalités et départements. Ce groupement politique espère, au mieux, continuer à expérimenter, comme ce fut le cas, dans les quelques villes tombées lors des dernières locales de décembre 2002 dans son escarcelle, son modèle de gestion municipale. Les listes des partis affronteront également des listes ? Indépendantes ? Présentes dans la plupart des circonscriptions et à la tête desquelles on retrouve de nombreux militants de partis politiques qui n’ont pas été investis par leurs formations politiques. Mais également, celles conduites par des partis non légalisés, à l’instar de l’Union pour la nouvelle République (UPNR), de Me Louis-Gaston Mayila.
Pendant ces quinze jours, l’on devrait assister à de sérieuses empoignades sur le terrain, nombreux étant les compatriotes qui s’activent depuis des semaines pour bien aborder cette consultation politique très mobilisatrice au regard du nombre élevé des concurrents. Réunions, meetings et autres techniques d’approche des électeurs devront alimenter cette phase de persuasion du corps électoral dans chacune des circonscriptions. A Libreville, principalement, plusieurs rassemblements politiques sont prévus dès cet après-midi dans différents arrondissements ainsi qu’à Owendo.
Au plan de l’organisation des opérations de vote, la Commission électorale nationale et autonome que dirige René Aboghé Ella, ayant mis en place des démembrements locaux depuis plusieurs mois, compte respecter son chronogramme. Les commissions locales déjà à pied d’œuvre s’y emploient. Son président a fait, hier vendredi 11 avril 2008, une communication de lancement de campagne s’inscrivant, comme l’a fait le Conseil des ministres de mercredi dernier, dans le sens de la tenue dans la paix et la sérénité de cette phase de propagande électorale. Même si, Pierre Mamboundou, leader de l’UPG, a souhaité un report du scrutin afin qu’elle dispose de plus temps pour apporter les correctifs nécessaires. Au niveau de l’Administration, notamment, du ministère de l’intérieur, la délivrance gratuite de la Carte nationale c.’identité (CNI), se poursuit tant bien que mal, le ministre d’Etat, ministre de l’Intérieur, André Mba Obame ayant donné des assurances sur la bonne organisation de cette opération.