Visiblement, cette mission de haut niveau intervient dans un contexte politique de renouveau, propice à insuffler une nouvelle dynamique visant à aller de l’avant en vue du règlement diplomatique de ce différend. Ce déplacement de secrétaire général adjoint de l’ONU, Nicolas Michel sera marqué par des discussions avec les autorités gabonaises. Une séance de travail a eu lieu en matinée, au ministère des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, où en l’absence du titulaire de ce département ministériel, Laure Olga Gondjout, en mission à Doha (Qatar), c’est son ministre délégué, Noêl Nelson m’Essone, qui a devisé avec la délégation onusienne.
En vérité, cette mission constitue l’amorce de l’ultime phase décisive devant hâter une décision politique acceptable sur le mode consensuel par les parties, et conséquemment l’ONU entend jouer jusqu’au bout sa crédibilité en tant qu’arbitre. C’est d’autant plus à croire, que les deux pays voisins n’ayant pu s’accorder à se pourvoir devant la Cour internationale de justice de la Haye, ont raisonnablement convenu d’accepter une médiation sous la houlette de l’ONU. A cet effet, l’ancien secrétaire général des Nations unies, Kofi Annan, n’avait pas tardé à nommer un Médiateur dans cette crise, en la personne de Yves Fortier, juriste international, ancien ambassadeur du Canada et Représentant permanent auprès de l’Organisation des nations unies.
Entre autre, il est dit que la médiation aura pour objectif d’essayer de parvenir à un règlement acceptable pour les deux paries, en ce qui concerne leur différend territorial ( à savoir la souveraineté sur les îles de Mbanié, Cocotiers et Congas dans la baie de Corisco, le tracé de leur frontière maritime commune et le tracé de leur frontière terrestre commune), de manière à fournir aux deux pays la certitude de frontières connues et sûres, en vue de maintenir la paix et la sécurité régionales.
Ou encore, que les parties continueront de n’épargner aucun effort pour régler leur différend de manière pacifique et équitable. A ce propos, elles continueront de s’engager dans la médiation de bonne foi, d’accorder au médiateur toute leur coopération et toute leur aide, de répondre promptement à toute demande et d’examiner sérieusement toutes propositions et recommandations que le médiateur pourrait faire…
On rappelle, enfin, que par le passé, le médiateur de l’ONU s’est entretenu avec les parties au siège des Nations unies à New York, le 26 septembre puis le 27 octobre 2003, ainsi qu’au palais des Nations unies à Génève, le 1er décembre, ensuite le 19 janvier 2004 à New York, afin de convenir de certains principes censés régir cette médiation porteuse d’espérances d’un côté comme de l’autre. Au-delà, à l’échelle plus globale de la sous région.