Le secrétaire général adjoint des Nations unies est allé faire au président de la République, Omar Bongo Ondimba, le point de l’avancement du dossier sur le différend qui oppose le Gabon et la Guinée Equatoriale.
LE secrétaire général adjoint et conseiller juridique de l’Organisation des Nations unies, Nicolas Michel, a été reçu hier en audience, au palais de la présidence de la République par le chef de l’Etat, Omar Bongo Ondimba avec qui il a tait le tour d’horizon de la situation politique internationale. Le diplomate onusien n’a pas manqué de manifester, au sortir de l’audience, la reconnaissance des Nations unies au président de la République pour son rôle en faveur de la paix dans le monde, notamment en Afrique.
Reste que de source diplomatique, la visite de Nicolas Michel au Gabon est étroitement liée au différend territorial qui oppose notre pays à la Guinée Equatoriale voisine. Et l’on est enclin à croire que le secrétaire général adjoint des Nations unies a fait part au président de la République, Omar Bongo Ondimba, de l’avancement du dossier, avant de se rendre à Malabo où il est également attendu.
C’est au regard de l’impossibilité d’aplanir le différend frontalier qui les oppose depuis des décennies par la voie contentieuse, c’est-à-dire en recourant au Tribunal international de justice de la Haye, que le Gabon et la Guinée Equatoriale avaient d’un commun accord accepté, comme solution intermédiaire, la médiation de Kofi Annan, alors secrétaire général de l’Onu, une des parties n’ayant pas été favorable à porter l’affaire devant le Tribunal international de la Haye.
Kofi Annan avait alors désigné l’ancien ambassadeur du Canada, représentant permanent auprès des Nations unies, Yves Fortier, pour conduire la médiation.
C’est ainsi que qu’en juillet 2003 à Maputo (Mozambique), lors d’un entretien avec le secrétaire Général des Nations unies, les chefs d’Etats du Gabon et de la Guinée Equatoriale avaient réaffirmé leur engagement en faveur d’un règlement pacifique du différend qui oppose leurs deux pays et avaient à l’occasion accepté les bons offices des Nations unies.
La médiation menée sous les auspices de l’organisation mondiale a pour objet d’essayer d’aboutir à un règlement acceptable pour les deux parties, du différend qui les oppose, à savoir la souveraineté sur les îles Mbanié, Cocotiers et Conga dans la baie de Corisco, le tracé de leur frontière maritime commune et le tracé de leur frontière terrestre commune, de manière à fournir aux deux pays la certitude de frontière connues et sûres en vue de maintenir la paix dans la sous-région.
Le Gabon, dont le président de la République est reconnu comme étant épris de paix, avait suggéré, sans qu’il ne fût suivi sur cette voie par son voisin équoguinéen, que les deux pays exploitent en commun l’île Mbanié qu’on dit riche en poisson, mais aussi en pétrole.
A l’évidence, seule une solution négociée et acceptable de part et d’autre. D’où la poursuite des efforts de l’Organisation des Nations unies.