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Gabon: Locales – Port-Gentil: Les candidats au front

L’objectif commun, c’est de-convaincre un électorat de plus en plus difficile à maîtriser et visiblement plus exigeants aujourd’hui qu’hier Certains ont démarré pied au Plancher, pendant que d’autres ont choisi de mettre la pédale douce pour ne pas être au rouge le dernier jour de la campagne.

LA campagne électorale en vue du renouvellement des conseils municipaux et départementaux s’est ouverte officiellement samedi. Si beaucoup de partis politiques sont allés immédiatement au contact des éventuels électeurs, d’autres temporisaient encore.

Le gouverneur de province, Jean-Marie Béka b’Obame, dans l’intervalle de 24 heures, a une fois de plus, rencontré le matin de ce jour-là plusieurs dirigeants politiques locaux.

Le premier responsable administratif provincial tenait, au cours de cette rencontre, à ce que les listes en compétition harmonisent, les lieux et heures des meetings pour éviter des chevauchements, sources de désordre. Jean-Marie Béka b’Obame et les participants sont tombés également d’accord pour qu’il n’y ait pas de marches pendant cette campagne, celles-ci pouvant dégénérer.

Le gouverneur s’est entretenu ensuite avec les journalistes locaux à son bureau pour solliciter leur impartialité dans le traitement qui sera fait de cette actualité. Aux organes dits d’obédience pour tel ou tel autre candidat, il a dit qu’ils peuvent les soutenir sans pour autant jeter l’opprobre sur les autres prétendants.

Dans l’après-midi, Paul Mba Abessole, président du RPG (Rassemblement pour le Gabon), a animé un meeting au carrefour Centre social. A cette occasion, il a invité ses militants à être partout afin e son parti remporte le prochain scrutin. Il avance que le RPG a déjà acquis l’expérience de la gestion des affaires.

Pour avoir été lui-même maire de Libreville et membre du gouvernement pendant que Vincent Essone Mengue présidait le conseil municipal d’Oyem, Mba Abessole conclut « Le RPG c’est l’expérience. Personne ne peut douter dénoter capacité à changer l’environnement »

L’orateur a estimé que les membres de son parti ont le savoir et l’expérience pour gérer le pays, les mairies de Libreville, Port-Gentil et Franceville.

ACCUEIL DELIRANT Le membre du gouvernement, sur un autre volet, a demandé aux artistes de conserver leur neutralité sans adhérer à un parti politique. « Chantez sans adhérer a un parti. Restez vous-mêmes. En adhérant à un parti, vous choisissez le chemin de la mort en matière de musique », a conseillé Mba Abessole qui n’a pas perdu ses qualités d’harangueur des foules (même si cette fois, l’ancien maire de Libreville n’a pas drainé grand monde).

Il a dit connaître beaucoup de choses du-pays. « Nous savons maintenant pourquoi le pays n’avance pas, mais ce n’est pas à nous de le dire. Le président donne beaucoup d’argent et nous savons dans quelles poches va cet argent », a-t-il déclaré.

Le PDG, dans le premier arrondissement, n’est pas entré en campagne samedi. Jean-Richard Sylong et ses colistiers sont allés, comme ils l’avaient fait en 2002, rechercher la bénédiction auprès des notables et chefs de quartier de leur circonscription qu’ils ont regroupés à Masuku, chez le notable Antoine Massala.

Jean-Richard Sylong est revenu sur les nombreux actes posés tout au long de leur mandat. Il a dit à ses interlocuteurs de faire attention aux chants des sirènes qui surgissent à pareille occasion. Il a prévenu à cet effet : « On connaît qui on perd mais on ne sait pas qui on gagne »… Les chefs ont manifesté leur fidélité à Sylong et son équipe.

Basile Mboumba et ses colistiers, porte-flambeau du PDG au 4e arrondissement ont ouvert les hostilités au marché Moukala où ils ont animé un meeting auquel ont participé de nombreux militants et autres curieux. « les 15 » ont eu droit à un accueil délirant des riverains qui, par leurs applaudissements et ovations semblaient avoir adhéré au projet que Basile Mboumba leur a décliné et qui a été repris en « Omyiénè », langue locale par André-Jules Ndjambé. S’ils sont élus, Basile Mboumba et ses compagnons qui militent pour le « mieux vivre pour tous  » promettent de désenclaver Matiti 1 & 2 par la construction de quelques voies secondaires, de mettre en service le dispensaire d’Iguiri (Matanda), de créer une menuiserie municipale…

« Nous sommes déterminés à assurer le progrès de la collectivité avec votre concours et celui de nos partenaires », a lancé boumba en réaffirmant le souci de son équipe de servir l’arrondissement.

L’indépendant Faustin Agondjo Ndenguino, candidat au 2e arrondissement a choisi de tenir un point-presse pour l’entame de sa campagne. Une sortie organisée à son quartier général de campagne sis en face de son domicile à Inter-photo. Par cette sortie, le fils de feu Agondjo Okawé veut rompre le silence qu’il s’était imposé et surtout apporter des réponses à certaines questions que l’opinion se pose, à savoir: « Pourquoi le fils du président-fondateur du PGP se présent-t il en indépendant ? »

TRAVAIL DE FOURMI S’agissant de son silence, il a fait savoir que lorsqu’on parle peu, on écoute plus. Il a dit avoir suffisamment écouté depuis deux ans et que l’heure était arrivée pour lui de s’exprimer. Afin de mieux faire comprendre le présent il est revenu sur l’histoire pour rappeler que, le 30 juin 2004, au cours de la cérémonie marquant son 68e anniversaire, Me Pierre-Louis Agondjo Okawé, en passant différents témoins à ses héritiers avait fait de lui son héritier politique.

Mais à aucun moment, a-til soutenu, son père, démocrate jusqu’au bout des ongles, ne lui a confié les destinées du PGP. Parce que seul, le congrès, d’après lui, pouvait désigner son successeur. Le PGP n’étant à ses yeux ni un parti familial, ni celui d’un clan, d’une tribu ou d’une ethnie, mais celui de tous les Gabonais.

L’orateur n’a pas cru bon de mêler sa voix à l’interminable feuilleton qui a suivi la mort du leader charismatique du PGP, préférant adopter une attitude de neutralité afin de ne pas en rajouter à la confusion. « Aller dans un autre parti politique, comme l’ont fait quelque progressistes désemparés, ou adhérer à l’une des fractions qui se disputent l’héritage aurait été trahir la pensée de Me Agondjo qui ne peut être revendiquée que des hommes libres de toute influence d’où qu’elle vienne », a-t-il poursuivi.

Ajoutant qu’il se présente à cette élection pour assumer sa part d’héritage, en attendant de mieux préparer l’avenir du PGP au sortir du processus électoral en cours, convaincu qu’il n’y a pas de problème humain qui ne trouve pas de solution. Prenant le pari de créer les conditions de la renaissance d’un PGP unifié au lendemain de ces élections.

Comme s’il entrevoyait la défaite de tous ceux qui ont appartenu ou qui appartiennent encore à ce qui reste du PGP, Agondjo Ndenguinot a confié: « Les élections qui pointent à l’horizon auront valeur de test et vont apporter la preuve que les progressistes ont eu tort de partir a la bataille en rangs disperses « .

L’Alliance démocratique et républicaine a donné rendez-vous à ses militants du 2e arrondissement au centre social. Marie-Agnès Koumba entourée de Jean-Martin Rompavet et tous les autres colistiers étaient là. Trois banderoles portant des phrases dans diverses langues du pays traduisaient leur attachement à notre culture dans sa diversité.

Marie-Agnès Koumba pense que le maire sortant de la ville est passé à côté de la plaque. « Beaucoup de Portgentillais n’ont pas été touché par l’action de l’équipe sortante » ; a-t-elle souligné promettant, elle, de mettre la mairie au service des usagers, occuper les riverains, améliorer leur quotidien par la mise en place des infrastructures de base : dispensaires, écoles, aires de jeux, etc. C’est un travail de fourmi que l’Adere voudrait abattre dans la ville en accomplissant véritablement les missions dévolues à l’institution municipale et en étant proches des populations auprès desquelles des actions pédagogiques sont prévues afin de les amener à respecter leur environnement.

De plus, Marie-Agnès Koumba voudrait instaurer la transparence dans la gestion des finances et du patrimoine municipal. « Ce n’est pas si mauvais de créer les taxes encore faudrait-il qu’on sache quelle direction prend l’argent collecté », a fait savoir l’oratrice.

Dimanche après-midi, les candidats UPG de la commune de Port-Gentil et de Bendjé ont été présentés. Le délégué communal, Pierre Ngoussi a demandé aux militants de tout mettre en œuvre pour démontrer que leur succès de 2006 n’était pas le fruit du hasard. Il a fermement condamné l’utilisation de la couleur rouge par certains indépendants sortis des rangs du parti de Pierre Mamboundou.

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