Une coalition d’une vingtaine d’Organisations non gouvernementales gabonaises organisée le 22 avril prochain à Libreville une marche de protestation contre la vie chère qui sera placée sous le sceau de «la révolte des paniers vides». Cette marche pacifique dont l’objectif est d’appeler l’attention du gouvernement sur la précarité des ménages sera précédée le 19 avril par une conférence sur «les causes réelles de la hausse des prix». D’ores et déjà, les ONG ont prévenu que les Gabonais sont fatigués de souffrir dans l’indifférence.
Une coalition de 23 Organisations non gouvernementales (ONG) dont une dizaine milite pour les droits des consommateurs a décidé de battre le bitume le 22 avril prochain à Libreville pour protester contre la vie chère.
Baptisée «la révolte des paniers vides, une marche contre la vie chère», cette marche pacifique partira du rond point de la Démocratie aux alentours de 10 heures pour rejoindre le siège de la primature.
L’objectif de la marche est d’appeler l’attention du gouvernement sur la hausse des prix des produits de première nécessité qui grève dangereusement le maigre budget des ménages, plongeant ces derniers dans la précarité.
A cette occasion, un mémorandum contenant une plateforme de propositions sera remis au premier ministre, chef du gouvernement, Jean Eyeghe Ndong.
La coalition d’ONG réclame la suppression des taxes sur l’eau, l’électricité, le riz, la viande, le poisson, l’huile, les produits laitiers, les médicaments, les matériaux de construction ou encore les produits pétroliers.
Selon Bernadette Mimboy, présidente de l’ONG Oeuvrer Plus pour le Gabon (OPGA), qui organise la distribution de soupe populaire dans les quartiers sous intégrés de la capitale, «Nous sommes fatigués de souffrir dans l’indifférence. L’année dernière, à la même période, nous avions sollicité le concours du gouvernement pour sécuriser le panier de la ménagère. Aucune réponse ne nous a été adressée jusqu’ici. Cette fois ci, nous venons avec des propositions concrètes. Et si le gouvernement est vraiment sincère dans son ambition de lutter contre la pauvreté, qu’il mette en pratique ne serait ce que certaines des propositions de notre mémorandum.»
Les ONG proposent par exemple au gouvernement de mettre en place, avec leurs concours, des coopératives dont l’objectif sera de collecter les produits vivriers dans l’arrière-pays pour les mettre à la disposion des agglomérations urbaines. Selon leurs analyses la création des coopératives permettra d’approvisionner correctement les marchés locaux avec des produits locaux mais aussi de booster l’agriculture.
Pour « les révolutionnaires des paniers vides, il faut ramener le prix du régime de banane à 2500 FCFA sur les marchés de Libreville et cela est possible avec les propositions contenus dans leur mémorandum.
La marche pacifique contre la vie chère sera précédée d’une conférence sur «les causes réelles de la hausse des prix» le 19 avril prochain à 11 heures au siège de l’ONG Brainforest, sis au quartier Louis.