Benoît XVI a plaidé, vendredi 18 avril, devant l’Assemblée générale de l’ONU, en faveur d’une plus grande intervention des Etats dans la défense des droits de l’homme.
« Tout Etat a le devoir primordial de protéger sa population contre les violations graves et répétées des droits de l’homme, de même que des conséquences de crises humanitaires liées à des causes naturelles ou provoquées par l’action de l’homme », a affirmé le pape dans le grand amphithéâtre bondé des Nations unies.
Il a également invité la communauté internationale à intervenir chaque fois que des populations sont menacées, affirmant qu’il ne s’agit pas d’ingérence. « A l’inverse, c’est l’indifférence ou la non-intervention qui causent de réels dommages », a-t-il assuré.
S’adressant aux personnels des Nations unies, il a rendu hommage à leur action à travers le monde tout en notant que la notion de consensus multilatéral est « en crise » parce qu’elle est « encore subordonnée aux décisions de quelques-uns ». Sans la citer, le pape faisait référence à la décision des Etats-Unis de passer outre le refus du Conseil de sécurité de l’ONU sur une intervention militaire en Irak en 2003, intervention à laquelle le Vatican s’était fermement opposé.
Benoît XVI s’exprimait pour la première fois devant l’assemblée générale de l’ONU, où il avait été précédé par Paul VI en 1965 et Jean Paul II, en 1979 et 1995. Accueilli par le secrétaire général Ban Ki-moon, le souverain pontif a été chaleureusement applaudi à l’issue de son discours.
Source: Le monde avec AFP