Dans la perspective de la relance de ses activités à vocation scientifique et pédagogique, la Coordination des activités des étudiants en sociologie (CADES) de l’Université Omar Bongo a organisé dans l’après-midi de mercredi un « café sociologique », espèce de conférence-débat, dont le thème portait sur « Regards sur la ville », animé par Marcel Bridon, Assistant de sociologie urbaine, conseiller au ministère de l’Aménagement du territoire, de l’Evaluation des politiques publiques et de la Politique de la ville, en présence du directeur de l’Observatoire urbain, Medoulou Ambiaga, a constaté GABONEWS.
Le conférencier a tenu avant tout a édifié l’auditoire sur la formulation de ce thème qui, d’après lui, se justifie par le caractère multidimensionnel de la ville. « La ville est un objet d’étude multidisciplinaire car au confluent de la géographie, de l’histoire, de l’économie, de l’anthropologie et bien entendu de la sociologie », a-t-il rappelé. De ce fait, « la ville est, à la fois, appréhendée à travers l’histoire et perçue comme un milieu de ségrégation, un centre de diffusion des valeurs, un lieu de rencontres hétérogènes », a-t-il ajouté.
Ainsi, même si on la veut homogène, la ville demeure hétérogène dans son fonctionnement.
Dans la suite de ses propos, il va souligner que la ville a des attributs à travers lesquels elle se définit également. En effet, en tant qu’espace de productions et de consommation, la ville doit concourir à la promotion sociale, c’est-à-dire favoriser les populations qui y habitent à l’accès à la modernité.
Répondant aux questions, aussi pertinentes les unes que les autres, des étudiants très attentionnés, Marcel Bridon a souligné que la ville est dotée d’un pouvoir de domination trilogique (domination politique, domination économique et domination culturelle) et par conséquent le lieu par excellence de la conformation, de l’assimilation, de la socialisation, en un mot, de l’apprentissage des commodités.
« La présence du « rural » dans l’espace urbain, particulièrement dans les pays africains, s’explique par le phénomène de survivance. C’est à ce niveau qu’intervient également l’écologie humaine », a-t-il conclu.
Selon les responsables de la CADES, ces communications visent, non seulement, à renforcer les connaissances acquises en classe, mais également à élargir le champ de vision des étudiants de L’UOB en général, et ceux du département de sociologie en particulier.
En rappel, le premier « café sociologique » organisé par la CADES pour le compte de l’année académique en cours avait eu lieu le 12 mars dernier. Il portait sur « l’esprit des organisations » et avait été animé par l’ancien chef du département de sociologie, Anaclé Bissielo, spécialiste en sociologie des organisations. Le prochain est envisagé pour la deuxième semaine du mois de mai.