La journée nationale de la femme célébrée jeudi dernier, marque de plus en plus la forte présence des femmes au devant de la scène politique, avec toutefois un bémol, car la lecture des listes de candidatures retenues et publiées par la Commission Electorale Nationale Permanente Autonome (CENAP), laisse entrevoir la présence d’une minorité féminine en tête des listes.
En effet, sur près de 850 listes, à peine une centaine est conduite par des femmes, la majorité (20 environ) étant sous la bannière « indépendant(e) ». Le Parti Démocratique Gabonais (PDG, au pouvoir) est celui qui a offert une visibilité importante aux femmes, avec 18 têtes de listes féminines.
Ensuite viennent, avec chacun 7 femmes, pour défendre les couleurs de leurs partis, le Cercle des libéraux réformateurs (CLR, majorité) de Jean Boniface Assélé, l’Union du Peuple Gabonais (UPG, opposition) de Pierre Mamboundou et l’Union gabonaise pour la démocratie et le développement (UGDD, opposition) de l’ancien baron du PDG, Zacharie Myboto.
L’Alliance démocratique et républicaine (ADERE, majorité) du vice – président de la République, Didjob Divungui Dinding en a investi 6, alors que le Centre pour la Démocratie et la Justice (CDJ, opposition) de Jules Aristide Ogoulinguendé a en retenu 5, soit 1 de plus que le Parti Social et Démocrate (PSD, majorité) de Pierre-Claver Maganga Moussavou. Trois femmes conduisent les listes du Parti Gabonais du Centre Indépendant (PGCI, majorité) de Jean-pierre Lemboumba Lepandou et du Monseigneur Jérôme Okinda, du Rassemblement National des Bûcherons (RNB, majorité) du Pr. Pierre-André Kombila.
Deux d’entres-elles sont issues des alliances signées dans la province du Haut-Ogoouée, par quelques partis de la majorité présidentielle (PDG, PGCI et CLR). C’est le même nombre de femmes qui ont reçu la bénédiction des instances dirigeantes du Rassemblement du Peuple Gabonais (RPG, majorité) de Paul Mba Abessolo, et celles du Mouvement de Redressement National (MORENA unioniste, opposition) d’Antoine Nguéma Ondo pour la bataille de ces locales du 27 avril prochain.
Le Forum Africain pour la Reconstruction (FAR, opposition) de Léon Mbou Yembit, l’Union Républicaine pour le Développement et le Progrès (URDP, opposition) de Jean Marcel Malolas, le Rassemblement National des Républicains (RNR, majorité) de Gerald Ella Nguema, le Mouvement d’Emancipation Socialiste du Peuple (MESP, opposition) de Mouang Mbading, le Rassemblement des Républicains Indépendants (RRI, majorité) du défunt Mboumba Mouyoli, le Rassemblement pour la Démocratie et le Progrès (RDP, majorité) de Pierre Emboni et enfin l’Union Socialiste Gabonaise (USG, majorité) de Serge Mba Békalé ont chacun positionné une femme en tête de leurs listes respectives.
Si le nombre de femmes à la tête des conseils municipaux et départementaux doit être déterminé par les résultats des urnes au soir du 27 avril prochain, date des élections, toutefois la représentativité des femmes dans le domaine politique au Gabon dans la globalité, paraît encore assez parcellaire. Elles sont à 6 dont deux vice-premiers ministres dans le gouvernement actuel qui compte 42 membres. A la haute chambre du parlement on en compte 12 sur 92 sénateurs et une quinzaine sur 120 députés à l’Assemblée nationale.