Le secrétaire général de l’Organisation des nations unies, Ban Ki Moon s’est longuement entretenu, vendredi, à New York, avec la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale du Gabon, Laure Olga Gondjout, en présence du ministre de la Défense nationale, Ali Bongo Ondimba, pour s’accorder sur le bien fondé du Rapport du Secrétaire général sur les relations entre l’ONU et les Organisations régionales, en particulier l’Union africaine, aux fins du maintien de la paix et de la sécurité internationales, ainsi que ce partenariat encourageant dont s’est félicitée la chef de la diplomatie gabonaise notant qu’il contient « des pistes intéressantes» pour remplacer l’approche improvisée souvent vécue lamentablement sur les théâtres des opérations, mais que « beaucoup reste à faire » également si l’on veut donner un substratum plus concret à cette nouvelle alliance.
Selon le Communiqué de presse des Nations unies, soulignant qu cet entretien s’est déroulé dans une atmosphère détendue et cordiale, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki Moon a manifesté un intérêt à deviser avec ses hôtes du Gabon. En particulier, la ministre des Affaires étrangères, de la Coopération, de la Francophonie et de l’Intégration régionale, Laure Olga Gondjout, faisant valoir le satisfecit des plus hautes autorités de l’Etat au regard de cette initiative visant à convoquer la réunion conjointe entre le Conseil de sécurité de l’Onu et le Conseil de paix et de sécurité de l’UA.
« Le Gabon, a-t-elle tenu à faire savoir, soutient la proposition du secrétaire général de l’ONU de créer un Groupe d’experts éminents pour approfondir la réflexion sur le financement prévisible et stable des opérations de maintien de la paix ».
Soucieuse de faire acte de présence utile au nom du rôle éminent joué par le Gabon en vue de la pacification du continent, Laure Olga Gondjout a, sans cesse, développé un axe de son discours tendant à bien montrer comment les Organisations régionales, en tête desquelles l’Union africaine, prennent à cœur leur mission de règlement pacifique des crises politico-militaires qui assaillent le continent et minent son essor économique.
« L’Afrique a démontré sa capacité à mobiliser ses ressources pour tenter de résoudre les crises » régionales a martelé la chef de la diplomatie gabonaise. Avant de déplorer :
«Les initiatives africaines se heurtent à l’insuffisance de ressources, tant humaines que financières ».
En somme, la ministre des Affaires étrangères et de la Coopération du Gabon, il est indiscutable qu’à l’échelle du continent, où les conflits éclatent souvent, l’UA et même l’ex-Organisation de l’unité africaine (OUA), n’ont eu de cesse de multiplier les efforts de prévention, de gestion et de résolution de ces différentes tensions. Au-delà, son propos est une invite plutôt claire à l’adresse de la communauté internationale, afin qu’elle comprenne mieux que par le passé, que lorsque l’Union africaine s’emploie à restaurer la paix et la sécurité sur le terrain, pour ses dirigeants, ses interventions participent de l’action de cette communauté internationale. Par conséquent, elles doivent être appuyées par des acteurs extérieurs.
Par ailleurs, s’exprimant avec la fibre gabonaise du respect des droits de l’Homme, dont l’un des plus essentiels est le droit des peuples à se nourrir, Laure Olga Gondjout a saisi cette opportunité pour lancer un « appel urgent » à la communauté internationale en vue de venir en aide aux pays en développement où sévit cruellement la crise alimentaire.
