Un père de famille de 47 ans du Canton Bissok, dans la province du Woleu-Ntem, Gilbert Ngoua Ndong, a abattu le 16 avril dernier son épouse qu’il soupçonnait d’infidélité ainsi que sa belle-mère avant de se donner la mort, laissant huit orphelins derrière lui.
L’effroi et le deuil planent sur les regroupements de villages de Akam Akom Ayo et Abangville, dans la région d’Oyem, suite à la folie meurtrière qui a pris Gilbert Ngoua Ndong dans la nuit du 16 au 17 avril dernier.
La présomption d’innocence n’a pas effleuré même un tout petit peu l’esprit de Gilbert Ngoua Ndong, un père de famille de 47 ans résident à Akam Akom Ayo, à environ 75 kilomètres d’Oyem, quand le 16 avril dernier, convaincu de l’infidélité de son épouse, il a pris son fusil pour lui ôter la vie ainsi que celle de sa belle mère avant de se donner lui-même la mort.
Sans preuves d’infidélité, ce sont de simples soupçons qui auraient déclenché une vive altercation entre l’époux et sa femme, Mélanie Obone Abogue, âgée de 37 ans, qui aurait poussé l’époux jaloux à abattre sa compagne d’un coup de fusil dans le dos alors que celle-ci tentait de traverser la route pour se cacher chez ses parents. La défunte épouse était mère de huit enfants et déjà grand-mère de trois petits enfants.
Après avoir abattu sa femme, monsieur Ngoua Ndong s’est empressé de traverser le village d’Akam Akom Ayo en direction d’Abangville pour s’en prendre à sa belle-mère, Alexandrine Ada Nzé, qui venait de fermer sa cuisine après avoir préparé une centaine de paquets de manioc destinés à la vente du lendemain. Ayant reconnu son beau fils, cette dernière ouvre la porte et reçoit une décharge à bout portant.
La panique a déjà conquis tout le village quand le tueur retrouve ses quartiers où il s’enferme, regrettant dans son soliloque de n’avoir croisé son cousin Armand Obiang Abaga qu’il soupçonne de coopération passive avec sa femme pour l’abattre également.
C’est dans sa chambre que Gilbert Ngoua Ndong s’est donné la mort pour conclure cette hécatombe qui a laissé les habitants des environs dans l’effroi et la perplexité la plus totale.
Les proches de la famille évoquent le crime passionnel pour cet époux qui ne se sentait plus écouté ni respecté de son épouse, qu’il soupçonnait d’infidélité. C’est justement cela qui laisse la famille dans la perplexité, que de simples doutes aient pu débouché sur un tel drame.
Les autorités sont arrivées sur les lieux tôt dans la matinée du 17 avril dernier, alors que la famille préparait déjà l’inhumation de monsieur Ngoua Ndong. Les corps des deux autres victimes ont été transférés vers la capitale provinciale d’Oyem par la société gabonaise des pompes funèbres.