Le président du Conseil National de la Communication (CNC), François Engonga Owono, a été reçu par le président Bongo Ondimba le 24 avril dernier au palais présidentiel pour présenter le rapport de l’exercice 2007 de son institution ainsi que les priorités de grandes lignes de l’exercice 2008 – 2009. Le CNC entend réviser certaines dispositions du code de la communication, notamment les lois relatives aux conditions de création des entreprises de presse.
Résorber les déséquilibres du secteur gabonais des médias, c’était en substance l’objet de l’audience que le président Bongo Ondimba a accordé à une délégation du Conseil National de la Communication (CNC) conduite par son président, François Engonga Owono, le 24 avril dernier au palais présidentiel.
Le président du CNC et son équipe ont présenté au chef de l’Etat le rapport qui fait l’inventaire des activités de l’institution durant l’année 2007 et propose différentes mesures pour la modernisation de l’espace médiatique gabonais.
Les conseillers du CNC déclarent avoir identifié plusieurs points d’ombre dans le paysage médiatique gabonais, notamment le nombre pléthorique de journaux, les problèmes de régulation des chaînes publiques RTG1, RTG2 et de l’Agence gabonaise de presse (AGP) au regard de leurs statuts administratifs ou encore l’instrumentalisation de certains médias à des fins politiques.
«Nous avons fait état de tout ce que nous avons mené comme activités mais également de la prospective parce que nous avons noté un certain nombre de problèmes, notamment l’abondance des journaux qui sont souvent mal organisés et de mauvaise qualité ou l’abondance des radios qui ne disposent pas d’un cahier de charge. Le chef de l’Etat nous a donné des orientations que nous allons essayer de suivre. Nous avons opté pour la liberté de la presse et nous ne pouvons pas suspendre des journaux tous les jours. Nous faisons beaucoup de pédagogie pour amener les éditeurs à commettre moins de dérapages», a déclaré François Engonga Owono au terme de l’audience.
Face aux insuffisances relevées, le président du CNC a précisé que son institution envisageait également d’initier des formations car, «les professionnels, notamment ceux qui écrivent dans les journaux, ne sont pas toujours bien formés. Nous avons attiré l’attention des éditeurs afin qu’ils recrutent de vrais professionnels pour l’encadrement des journalistes».
Sur le plan institutionnel, le CNC entend réviser certaines dispositions du code de la communication, notamment les lois relatives aux conditions de création des entreprises de presse, et proposer au gouvernement la révision du statut des médias.
Sur le plan professionnel, l’institution entend encourager le regroupement des entreprises de presse pour en faire des entreprises viables en écartant les journaux fantaisistes ainsi que la mise en place d’un organe de régulation dans le cadre d’un processus consensuel au sein de la profession.
