En grève depuis le 11 avril dernier, les agents du contrôle technique de l’aviation civile gabonaise ont réagi au non respect du calendrier des négociations établit par les autorités et le Syndicat national de l’aviation civile et de la météorologie (Synacm), en décidant le 24 avril dernier de déposer un préavis de grève illimitée.
«L’aviation civile en grève illimitée», «un avion qui vol sans pilote à bord c’est dangereux». Ce sont là quelques slogans que scandaient le 24 avril dernier les agents du contrôle technique de l’aviation civile en grève depuis le 11 avril dernier pour réclamer le versement des arriérés de primes impayés depuis huit mois, la réforme du plan social et des carrières des agents de l’aviation civile ainsi que davantage de transparence dans la gestion de l’institution.
Henry Lendoye, le porte parole des employés, a rappelé la chronologie des faits en rappelant que «les membres du Synacm ont unanimement voté pour le dépôt d’un préavis le 1er avril 2008.
Un préavis de grève a été déposé au cabinet du ministre et enregistré sous le numéro 031. Alarmé par ce préavis de grève le 4 avril à 16 heures, le bureau du Synacm a été reçu par monsieur le commissaire pour valider la plateforme des points devant servir de base de négociations. Le vendredi 11 avril 2008 a marqué l’entrée en grève effective du personnel de l’aviation civile. Du lundi 4 au vendredi 18 avril, nous avons amorcé un dialogue avec la tutelle et assuré une prise en compte de certaines de nos revendications. Le lundi 21 avril dernier, la tutelle a rompu le processus de négociations à 21 heures, refusant de faire une concession concrète sur l’ensemble de nos revendications».
Le programme des pourparlers n’ayant pas été respecté et les négociations avec la tutelle rompues, les agents ont conditionné la reprise des activités par la satisfaction exhaustive de leurs revendications.
«Nous maintenons le dialogue et attendons que la tutelle réagisse positivement à la bonne volonté du bureau de vouloir négocier et recevoir des concessions de la partie adverse. La reprise du travail est conditionnée par l’achat du matériel informatique, l’achat de bus de transport et le paiement des primes de rendement du premier trimestre» a fermement conclu Henry Lendoye.
Depuis la suspension de leurs activités, les agents n’ont reçu aucune réaction de la tutelle, sinon la présence d’une vingtaine de gendarmes qui occupent la direction du contrôle technique des transports et de l’aviation civile située dans l’enceinte du ministère des Transports, à Libreville.
Pour rappel, un audit interne sur la mauvaise gestion de l’institution avait été initié en 2007 mais jusqu’à ce jour, les résultats ne sont toujours pas été rendus publics.