Suite à l’abattage musclé du piquet de grève des agents de la Caisse nationale de garantie sociale (CNGS) au début du mois d’avril, les membres du syndicat de la CNGS qui réclament le paiement de leurs droits depuis le 18 février dernier, ont sollicité le 24 avril dernier l’arbitrage personnel du chef de l’Etat gabonais Bongo Ondimba pour une issue consensuelle à ce bras de fer avec l’administration.
Entrés en grève le 18 février dernier pour réclamer le paiement intégral de leurs droits après la liquidation de leur ancienne administration, les agents de la Caisse nationale de garantie sociale (CNGS) ont remis leur sort entre les mains du chef de l’Etat, en sollicitant son arbitrage le 24 avril dernier pour trouver une solution à cette crise.
Les revendications du personnel sont toujours sans réponses depuis le début du mouvement de grève, à la grande déception du président du syndicat des employés, Jean de Dieu Ndong Nze.
Ce dernier explique qu’ «à ce jour, nous sommes injustement privés de nos salaires depuis plus de quatre mois, nous sommes considéré aujourd’hui comme des chômeurs et nous ne savons pas pourquoi. Dans la nuit du jeudi 3 au vendredi 4 avril dernier, exactement à minuit, alors que les grévistes attendaient dans leurs installations la résolution de leurs revendications légitimes, grande fut notre surprise de savoir que la réponse qui nous a été donné par la tutelle afin d’escamoter toute vérités au chef de l’Etat était l’intervention musclée des forces de police».
Le président du syndicat de la CNGS a par ailleurs salué la décision du chef de l’Etat rendue publique le 7 avril dernier, celle de «réunir sous peu l’ensemble des parties pour aplanir les divergences et trouver un issue heureuse à la crise qui n’a que trop durée».
Demeurant leur dernier recours « le syndicat de la CNGS se dit être dans le statu quo total et envoie un message sans équivoque au Chef de l’Etat : «Monsieur le président de la République, le gouvernement de missions à démissionner depuis belle lurette à la CNGS. Et c’est parce que nous savons que vous êtes le président de nous tous que notre seul espoir repose sur vous. Nous sommes dans une précarité sans précédent depuis janvier 2008 monsieur le président de la République», a solennellement conclu Jean de Dieu Ndong Nzé.
En décembre dernier, le gouvernement avait décidé de liquider la CNGS, l’une des deux institutions de sécurité sociale du pays. Une enveloppe de plus d’un milliard de FCFA avait alors été versée pour le paiement des droits, mais le personnel demande à avoir davantage d’informations sur le mode de calcul de ce qui a été remis à chacun face aux inégalités constatées dans la répartition de ces droits.
La CNGS s’occupait exclusivement des retraités de la fonction publique, des travailleurs indépendant et des indigents. Si les retraités de la fonction publique ont été reversés au Trésor public où ils perçoivent normalement leur pension, les indigents et les travailleurs indépendants ont été abandonnés à leur sort, sans solution de rechange.