Moins de la moitié des 719 675 électeurs gabonais attendus le 27 avril dernier se sont présentés dans les quelques 2800 bureaux de vote répartis sur l’ensemble du territoire national pour le renouvellement des 119 conseils municipaux et départementaux que compte le pays. Si le scrutin s’est déroulé dans le calme, il laisse cependant présager un fort taux d’abstention supérieur de celui des dernières consultations électorales.
Vingt quatre heures après le déroulement des élections locales du 27 avril, les résultats sont toujours attendus, en dehors de quelques tendances données par certains bureaux de vote et qui préfigureraient une certaine victoire du parti au pouvoir, le Parti démocratique gabonais.
«Tout s’est déroulé dans le calme, aucun incident majeur n’a été signalé» a déclaré le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, peu après la fermeture des bureaux de vote, à 18 heures le 27 avril dernier, clôturant les scrutins des élections locales pour le renouvellement des conseils municipaux et départementaux.
Le calme, c’est précisément ce qui inquiète la classe politique au sortir de cette consultation électorale, qui craint un taux d’abstention proche de celui des législatives de 2006 qui n’avait enregistré que 20% de participation.
Alors que presque 720 000 électeurs, sur 1,3 million d’habitants, étaient appelés à choisir entre les 14 217 candidats répartis sur 800 listes pour renouveler l’ensemble des 119 conseils locaux, dont 49 conseils départementaux, 42 conseils municipaux et 38 conseils d’arrondissement, l’engouement aura été faible dans la majorité des bureaux de vote.
Seues les bureaux de vote des communes de Léconi, dans le Haut-Ogooué, de Mitzic et ceux du département de l’Okano, dans le Woleu-Ntem, sont restés fermés le 27 avril dernier en raison d’un report du scrutin au 28 avril pour le problème de matériel et de désaccords autour des scrutateurs de la majorité présidentielle enregistrés dans ces deux localités. Le scrutin a de nouveau été reporté pour la journée de mercredi. Par ailleurs, il aurait eu des incidents à Mounana, dans le Haut-Ogooué avec des blessés graves. Cependant, le grand vainqueur de ces élections locales c’est le taux d’abstention.
Selon le responsable d’un bureau de vote d’Owendo, jusqu’à 1 h, le centre dont il avait la charge n’avait encore enregistré qu’un tiers des électeurs inscrits. Les opérations de vote ne semblent pas avoir emballé la plupart des électeurs de province non plus, où le constat était souvent similaire à moins d’une heure de la fermeture officielle des bureaux de vote.
Dans les bureaux de vote de la capitale, qui regroupe à elle seule près de la moitié du corps électoral, des lots de cartes d’électeurs abandonnées jonchaient les comptoirs, à l’image du centre de vote de l’Ecole Normale Supérieure où seules 240 des 1114 cartes d’électeurs avaient été retirées à 14 heures. Au centre du Lycée Léon Mba, à 17 heures, 17 personnes seulement avaient voté.
Si les chiffres de la participation à cette consultation électorale n’ont pas encore été fournis, le ministre de l’Intérieur, André Mba Obame, a affirmé que l’affluence semble avoir été «conforme aux derniers scrutins». Pour rappel, lors des législatives de 2006, le taux de participation n’avait pas dépassé les 20% dans certaines circonscriptions.
En l’absence d’un réel poids de l’opposition gabonaise, les principaux affrontements de ces élections ont opposé des têtes de listes du camp présidentiel, dont certains membres du même gouvernement. L’un des principaux enjeux étant la mairie de Libreville, que brigue entre autres Jean-François Ntoutoume Emane (PDG), qui a par ailleurs été Premier ministre de 1999 à 2006.
L’autre enjeu de ce vote aura été la lutte observée au sein du camp présidentiel où des ténors du PDG, notamment l’actuel Premier ministre, Jean Eyeghé Ndong, conduisant la liste de ce parti dans le 2ème arrondissement de Libreville, a âprement combattu le leader du Rassemblement pour le Gabon (RPG), Paul Mba Abessole.
Selon les premières tendances, le PDG qui a présenté des candidats dans toutes les circonscriptions électorales serait arrivé en tête dans plusieurs d’entre elles, mais suivi de très près par l’opposition, les formations de la majorité présidentielle et les indépendants.
Toutefois, le parti au pouvoir serait bousculé dans plusieurs départements du pays, ce qui augure, par le jeu de la proportionnelle, un partage de responsabilité dans plusieurs municipalités entre les différentes formations politiques ou acteurs qui ont pris part à cette consultation électorale. Tous ont été battus par le taux d’abstention, un redoutable concurrent qui délégitime d’ores et déjà leur mandat pour les cinq années à venir.
c’est vraiment du n’importe quoi. combien de temps faut il pour donner les résultats d’une élection ou à peine 250 000 électeurs ont voté? faut il rappeler que la démocratie au Gabon c’est depuis 1990. voilà donc 18 ans qu’on n’arrive pas à organiser les élections ou à peine ,en moyenne 400 000 personnes, votent. ils sont tous incompétents, comment voulez que les européens nous respectent avec ça?
des idiots à la tete de nos états.