spot_imgspot_img

Gabon : Les forces de l’ordre molestent un cameraman ayant filmé des violences policières

Après avoir dispersé la seconde marche pacifique de protestation contre la vie chère organisée par une coalition d’une vingtaine d’ONG, le 25 avril dernier à Libreville, les policiers ont roué de coups un cameraman de la chaîne privée Télé Africa, alors qu’il filmait les débordements de la police lors de cette manifestation contre la vie chère.

La liberté de la presse a été une seconde fois mise à mal par la police le 25 avril dernier à Libreville. Lors de la manifestation contre la vie chère organisée le 25 avril à Libreville, les policiers chargés de la sécurité ont violemment agressé Jean-Robert Menié, porte-parole de la coalition de la société civile Equité et qualité, qui dirigeait la marche.

Claude Ada Mboula, cameraman de la chaîne privée Télé Africa, a filmé cette agression. Remarqué par les policiers, il a été passé à tabac. Le cameraman a été conduit au centre hospitalier de Libreville, où il a été soigné pour trois côtes cassées. Sa caméra a été saisie puis récupérée à la préfecture de police de Libreville, sans la cassette contenant les images de l’agression, a déclaré le rédacteur en chef de Télé Africa, Snella Ange Pambo.

«La marche arrivait à son terme à la gare routière lorsque les policiers ont surgi pour la disperser», a déclaré Ludovic Nziengui, journaliste à Télé Africa qui couvrait également cette manifestation, la deuxième du genre en une semaine.

Monsieur Nziengui a affirmé que les policiers recherchaient entre autres le porte-parole de la coalition de la société civile Equité et qualité, Jean-Robert Menié, qui dirigeait la marche de vendredi dernier, pourtant encadrée par des policiers.

Selon les témoignages, monsieur Ménié se serait caché chez un commerçant à l’arrivée des policiers antiémeutes, lesquels l’y auraient débusqué et roué de coups comme un vulgaire voyou.

Le caméraman de TéléAfrica, Claude Ada Mboula, aurait filmé cette scène avant que les policiers, furieux d’avoir été filmé, ne se retournent contre lui. Après l’avoir sauvagement molesté, les policiers ont confisqué la caméra du journaliste, récupérée plus tard au commissariat central de Libreville, mais sans la bande que les policiers ont refusé de remettre.

Pour rappel, c’est la seconde fois que des policiers du Commissariat central s’en prennent à un cadreur de TéléAfrica. Le 21 décembre 2005, Ginette Moussadji, cadreuse pour la même chaîne de télévision, avait été matraquée dans des conditions similaires. Les images de cette correction, filmées par une camera amateur, avaient alors fait la une des médias et suscité une vive indignation de la population.

En 2005, des gendarmes avaient détruit une camera de la télévision privée Nazareth alors qu’au moins deux journalistes de l’agence de presse privée Gabonews ont été battus par des policiers la même année.

Exprimez-vous!

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

spot_imgspot_img

Articles apparentés

spot_imgspot_img

Suivez-nous!

1,877FansJ'aime
133SuiveursSuivre
558AbonnésS'abonner

RÉCENTS ARTICLES