Le président directeur général de la Société meunière et avicole du Gabon (SMAG), Jean-Pierre Békalé Be Nzoghé, dont l’entreprise est hâtivement pointée du doigt par le consommateur en cette période de pénurie de farine de blé vécue sur le marché national, où le sac de ce produit est vendu au bas mot à 15.000 francs CFA par les mêmes grossistes qui le revendent sur d’autres marchés à 21.000 francs CFA au prix le moins disant, accuse ces opérateurs économiques d’orchestrer la crise actuelle observée à l’échelle du pays, tout en s’en employant à assurer que devant les pertes enregistrées par son entreprise, 1,4 milliards en septembre 2007 et 5 milliards depuis début 2008, l’Etat s’est engagé à leur accorder une subvention conséquente pour sortir du gouffre actuel.
Pour atténuer temporairement les pertes de l’entreprise et lui éviter de tomber en rupture de stock avant l’arrivée de la subvention, l’Etat s’engage à prendre un certain nombre de mesures qui permettront dans un premier temps de reporter les droits de douane et le règlement d’impôt sur les salaires de la SMAG.
Mais aussi, le directeur général de la SMAG prévient les commerçants véreux: « Nous avons prévenu nos clients que s’ils exportaient encore la farine en direction du Cameroun, on les rayerait purement et simplement de notre circuit de distribution ».
Ainsi, à l’en croire, « le produit n’est pas rare » même s’il souligne que « l’arrivée prochaine de la subvention de l’Etat permettra de retrouver le cycle normal ».