Les journalistes gabonais célèbrent ce 3 mai la Journée internationale de la liberté de la presse. A cette occasion, l’Union internationale de la presse francophone (UIPF) remettra un prix au Chef de l’Etat en guise de reconnaissance pour son inlassable lutte pour la liberté de la presse dans son pays. Une reconnaissance qui sera néanmoins ternie par la condamnation de Reporters sans frontières sur la recrudescence des violences policières à l’encontre des journalistes.
Le Gabon célèbre ce 3 mai, à l’instar de la communauté internationale, la Journée internationale de la liberté de la presse. Selon le ministère de la Communication, des Postes, des Télécommunications et des Nouvelles technologies de l’Information, cette journée sera célébrée sous le thème « Liberté d’expression, accès et autonomisation ».
Ce thème suggère l’accroissement des espaces de liberté d’expression, l’accroissement de facilités d’accès à la fois à l’information et aux sources d’information et au renforcement de l’autonomie des médias, surtout ceux de la sphère privée.
Cette journée sera marquée par plusieurs manifestations notamment la remise au président Omar Bongo Ondimba, « le grand prix de la paix » par l’organisation non gouvernementale Paix sans Frontière, de l’Union internationale de la presse Francophone.
Toutefois, la célébration de la liberté de la presse se déroule trois jours après le dépôt d’une plainte contre la police par la coalition d’ONG contre la vie chère. Cette plainte fait suite à la répression policière de la marche pacifique contre la vie chère organisée le 25 avril par cette coalition et au court de laquelle des responsables d’ONG et des journalistes avaient été violemment molestés.
Dans un communiqué du 28 avril dernier, Reporters sans frontières (RSF) a sévèrement condamné la recrudescence des violations de la liberté de la presse par les forces de l’ordre, instaurant un «climat d’impunité» qui incite «les forces de sécurité à multiplier les agressions contre la presse».
L’ONG souligne à cet effet qu’en l’espace de trois ans, environ une dizaine de journalistes et cameramen ont été maltraités par des agents de force publique au vu et au su des pouvoirs publics. RSF écrit notamment que le président Bongo Ondimba «ne peut pas proclamer son attachement à la liberté de la presse et tolérer que la police de son pays représente l’un des principaux dangers pour les journalistes».