La célébration samedi, au Gabon, de la journée mondiale de liberté de la presse est passé sous silence, malgré l’engagement de l’Observatoire gabonais des médias (OGAM) qui avait programmé une série de communications portant sur les « droits et devoirs des journalistes, éthique et déontologie » et sur les questions de l’«autorégulation », qui ont malheureusement été annulés sans trop de précisions.
Selon un communiqué du ministère gabonais de la communication, cette journée a été reportée pour une date ultérieure, pour les raisons non évoquées.
L’OGAM a donc préféré célébrer cette journée en gardant simplement le silence pour rendre hommage aux journalistes venus nombreux assister à des conférences débat qui malheureusement pas eu lieu.
Selon l’OGAM, une telle journée de marque pour la presse nationale et internationale passe sous un silence, alors que cela aurait pu être l’occasion pour les hommes de medias de dénoncer un certain nombre de dérives et de maux qui minent le métier.
A Libreville, cette journée se passe sous silence alors que, le cameraman de la chaîne privée Télé Africa, Claude Ada Mboula, est encore en observation à l’hôpital, puisqu’il a été récemment tabassé par la police pour avoir couvert la marche pacifique de la coalition des ONG gabonaises contre la vie chère, organisée le 25 avril dernier.
La liberté de la presse et l’accès à l’information constituent des objectifs devant, en définitive, permettre le développement en général et l’autonomisation des individus en mettant à leur disposition l’information susceptible de les aider à prendre en main leur propre destin.
Il est essentiel qu’existe la volonté de lever tous les obstacles face à la liberté de la presse, d’améliorer les conditions permettant l’exercice du métier de journaliste indépendant et professionnel et de donner aux citoyens les moyens de participer au débat public.