En grève depuis 24 jours et toujours sans réponses satisfaisantes des autorités compétentes, le syndicat national de l’Aviation civile et météorologique (SYNACM) a déposé le 5 mai auprès de la direction de l’aviation civile et de météorologie à Libreville, une dernière lettre présentant leurs propositions pour une sortie de crise amiable.
Sans réelles réactions des autorités concernées suite à près d’un mois de grève, le syndicat national de l’Aviation civile et de météorologie (SYNACM) a tendu une dernière fois la main à la direction générale de l’Aviation civile et de Météorologie pour une issue amiable de cette crise en leur déposant le 5 mai une lettre de propositions quand à leurs revendications.
Le secrétaire général du SYNCAM, Henry Lendoye, a déclaré «nous leur avons remis une dernière lettre de propositions de sortie de crise, dont les résolutions sont attendues dans les 48 heures qui suivent. C’est à eux de respecter le délai. Dans le cas échéant, nous serons contraints de saisir le Premier ministre à qui toutes nos revendications seront transmises pour compétence».
Le SYNACM attire notamment l’attention de la direction générale sur les dysfonctionnements du secrétariat général de l’aviation civile, la formation des agents, les plans de carrière, l’harmonisation des salaires des agents payés sur fonds propres ou encore l’amélioration du cadre de travail.
Le secrétaire général du SYNCAM a également demandé le départ sans conditions de deux secrétaires généraux, Dieudonné Mfoubou Moudouma et Edouard Roger Djoué, ainsi que celui du directeur administratif et financier, Pauline Mengué, responsable selon lui de l’opacité dans la gestion de l’institution.
Après 24 jours de grève, les points de revendications les plus importants restent le paiement des trois mois de primes de rendement pour l’année 2008, l’achat de deux bus pour le transport du personnel et l’équipement de 25 ordinateurs connectés en réseaux à deux imprimantes laser au titre de l’amélioration des conditions de travail.
Depuis la suspension de leurs activités, les agents n’ont reçu aucune réaction de la tutelle, sinon la présence d’une vingtaine de gendarmes qui occupent la direction du contrôle technique des transports et de l’aviation civile située dans l’enceinte du ministère des Transports, à Libreville.
Pour rappel, un audit interne sur la mauvaise gestion de l’institution avait été initié en 2007 mais jusqu’à ce jour, les résultats ne sont toujours pas été rendus publics.