Pour permettre une bonne application des mesures prises par le gouvernement le 24 avril dernier pour contrer la flambée des prix de première nécessité et protéger le pouvoir d’achat des Gabonais, le ministère des Finances a pris le 30 avril dernier un arrêté visant à plafonner les marges bénéficiaires des importateurs aux détaillants sur le riz et la farine.
Renforcer les mesures fiscales et budgétaires du gouvernement contre la vie chère en limitant la spéculation des commerçants sur les produits de première nécessité, tel est le but de l’arrêté pris par le ministère gabonais des Finances le 30 avril dernier qui plafonne les marges bénéficiaires des commerçants sur le riz et la farine.
L’arrêté pris pour une durée de six mois renouvelable, stipule que les marges bénéficiaires maximales sur le riz pour les importateurs ne pourra excéder 10% du prix de revient et 6% du prix de revient sur les sacs de 50 kg de farine boulangère de la Société Meunière et Avicole du Gabon.
Les marges bénéficiaires des demi grossistes sur la vente du riz ne devra pas excéder 6% du prix de revient et 3% du prix de revient sur les sacs de 50kg de farine boulangère de la SMAG.
Les détaillants seront quant à eux tenus de pratiquer des marges bénéficiaires maximales de 6% sur le riz, toutes quantités confondues, à l’exception du sachet d’un kilogramme sur lequel les marges bénéficiaires ne pourront excéder 5%.
L’arrêté du ministère des Finances stipule en outre dans son article 3 au titre de l’application effective de ces mesures sur le terrain, que «les importateurs et les distributeurs sont tenus de détenir par devers eux et de les présenter à l’administration, chaque fois que requis, l’ensemble des documents et pièces comptables afférents à l’acquisition des produits cités», mais également que «les différentes remises et ristournes non liées à la prestation préalable par le distributeur d’un service véritablement spécifique doivent être consentis sur factures et déduites du montant total dû par le distributeur à son fournisseur».
A l’intérieur du pays, l’arrêté stipule que le prix de vente maximum de ces produits doit être déterminé en ajoutant un différentiel de transport ne pouvant excéder 10% du prix en vigueur à Libreville.
Les infractions constatées à cet arrêté ministériel seront poursuivies conformément aux dispositions de la loi portant réglementation des prix au Gabon. Le ministère des Finances a mandaté à cet effet le directeur général de la Concurrence et de la consommation, les officiers généraux, les commandants en chef des forces de sécurité et les gouverneurs de provinces de veiller à l’application de cet arrêté sur le terrain.